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KORA JAZZ TRIO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 11 octobre 2008
 

Part III
(Celluloïd – Rue Stendhal – 2008) 
Durée 56’51 – 11 Titres
 
http://korajazztrio.free.fr

Débarqué il y a cinq ans sur la planète jazz, le Kora Jazz Trio y a apporté une couleur nouvelle venue de l’Afrique, celle de la kora et des percussions qui viennent se mélanger au piano pour former une sorte de trait d’union entre le continent noir et la lointaine Amérique, un pont entre la culture traditionnelle mandingue et les libertés permises par le jazz … Djeli Moussa Diawara (kora), Moussa Cissoko (percussions) et Abdoulaye Diabaté (piano) ont ainsi donné naissance à deux premiers ouvrages très teintés de world-jazz qui ont fait l’unanimité non seulement auprès des médias mais aussi du public et c’est en se retrouvant par pure envie qu’ils offrent une troisième partie à leur œuvre en y associant un quatrième musicien, Mamadou Koné dit « Prince » à la calebasse. Tout en élargissant encore un peu le spectre de ses sonorités, le Kora Jazz Trio marque avec « Part III » un retour évident vers l’Afrique pour rendre le jazz à ceux qui ont largement contribué à lui donner naissance !

C’est une rencontre entre styles mais aussi entre hommes que nous dévoile cette nouvelle étape dans la vie du Kora Jazz Trio et si la formation rend un ultime hommage à Ibrahim Ferrer en reprenant « Chan-Chan » de Francisco Repilado, c’est en s’offrant à côté une dizaine de compositions dont une bonne moitié est signée d’Abdoulaye Diabaté qu’elle complète un ouvrage qui reprend à son compte toute la tradition des griots et qui laisse libre cours aux improvisations les plus folles de chacun. Obligé de modifier ses phrasés suite à l’amputation d’un bout de doigt à sa main gauche, le pianiste a réappris à dialoguer de façon quelque peu différente avec ses acolytes et c’est avec une fraîcheur retrouvée qu’il participe à l’élaboration de grandes pièces telles que « Xam-Xam », « La Musse » ou « Mamy », le versant jazzy de son instrument rejoignant dans une fusion d’une sensualité folle les pincements de cordes et les légers coups portés aux percussions par ses acolytes. Dans un superbe dynamique de partage, l’ambiance ouatée des clubs de New York s’exporte vers les rues poussiéreuses rues de Conakry et les deux se rejoignent mais surtout se mélangent en toute virtuosité sur un album qui fait abstraction des clivages et des distances ! Un ouvrage indispensable que toutes les écoles de musique devraient faire étudier à leurs élèves …