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Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 06 octobre 2008
Free cinematic sessions (Extraits)
(Makasound – PIAS – 2008)
Durée 63’05 – 12 Titres
http://www.makasound.com
http://www.myspace.com/freecinematicsessionsbysig
 Il est cinéaste, photographe mais aussi musicien et ses dons de poly-instrumentiste font que Sig est reconnu dans la sphère musicale notamment grâce à ses capacités naturelles à produire une fusion dans laquelle entrent le jazz et le dub mais également nombre d’autres influences majeures des musiques actuelles. A l’heure de donner une suite à des albums très remarqués, de « Louise Take 2 » à « Sansa » en passant par « Vertigo Bound », Siegfried alias Sig s’offre un triptyque pour lequel il déballe pianos, violoncelles et autres sons synthétiques mais où il convie selon la couleur donnée à chacune des ses œuvres des artistes d’horizons divers comme Kus (beat box) et Stalk (saxophone) pour le premier, Erik Truffaz (trompette) pour le deuxième et Chris Hayward (flûtes et karkaba) pour le troisième. Véritable voyage autour des sons, ces « Free Cinematic Sessions » mettent l’accent sur des ambiances et sur des tableaux très différents mais aussi très complémentaires …
Déclinée en trois volumes, « Hip Blue », « Elegia » et « Cameleon », cette nouvelle œuvre s’appuie sur de multiples improvisations mais aussi sur des rencontres productives qui ont conduit Sig à faire évoluer son sens de la composition et de la réalisation. Le premier tiers à dominante très urbaine nous transporte de Tokyo à Paris en passant du trip hop au jazz tandis que son successeur se veut plus dub et free jazz dans l’âme, invitant à rejoindre Almaty en partant de Bangkok et en nous faisant traverser toute la chaîne de l’Himalaya. C’est le versant oriental et plus précisément méditerranéen que nous présentera l’épisode final de ces « Free Cinematic Cessions » en nous faisant passer de Marrakech à Istambul sur fond de youyous, de percussions et de sons typiques de la région. A la fois dépaysantes et rassurantes, les trois rencontres instrumentales mettent en avant diverses cultures musicales mais aussi humaines en rappelant qu’il n’est pas obligatoire d’être issu de ces cultures pour pouvoir s’en inspirer mais aussi s’en imprégner. Plus qu’à une démonstration de virtuosité, c’est à une preuve d’humilité et de respect que Sig nous invite ! Une pochette bleue, une autre mauve et une dernière ocre, les trois se complètent et s’unissent autour de la même harmonie … Bravo !
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