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MARILLION pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 19 octobre 2008
 

Happiness is the road
(Racket Records – 2008) 
Durée 56’03 + 51’59 – 12 + 9 Titres
 
http://www.marillion.com  
http://www.myspace.com/marillion
 
Trente années après sa formation, Marillion n’en finit plus de proposer son rock néo-progressif tout autour du monde et en arrive à nous présenter un nouvel album, le quinzième, pour lequel le groupe confirme sa volonté de communiquer le plus directement possible avec ses fans au travers d’une utilisation judicieuse et systématique d’internet. Exclusivement disponible sur le site web du groupe à partir du 20 octobre 2008, « Happiness Is The Road » ravira les hordes de fans d’un groupe qui a vendu plus de quinze millions d’albums dans sa carrière et qui a su se relever du départ de son emblématique chanteur, Fish, remplacé depuis vingt ans par le talentueux Steve Hogarth. S’il a parfois été critiqué, le frontman actuel n’en reste pas moins un brillant vocaliste qui se fond au plus juste avec les guitares de Steve Rothery, les claviers de Mark Kelly, la basse de Pete Trewavas et la batterie de Ian Mosley et qui continue de mener de main de maître une barque qui a connu un important changement de cap en 2007, lorsque Mike Hunter est devenu le nouveau producteur de Marillion sur « Somewhere Else » et qu’il a permis aux britanniques de trouver un autre son, une autre énergie … Confirmé pour ce diptyque, Hunter enfonce encore un peu le clou !  

Avec deux parties distinctes qui deviennent chacune un chapitre de « Happiness Is The Road », Marillion met l’accent sur les contrastes qui émaillent cet ouvrage et s’engage dans un voyage musical qui part à la recherche d’une explication existentielle forte, à quoi sert la vie et plus précisément, vaut elle la peine d’être vécue ? Si l’interrogation est récurrente tout au long du premier volume, « Essence », le ton n’en est pas moins très typiquement rock avec toutefois et de façon régulière des emprunts faits vers une pop anglo-américaine au sens élargi du terme. Soutenus par des instruments régulièrement rencontrés dans le prog, les dulcimers, glockenspiels, harmoniums et autres cloches et grelots, les « This Train Is My Life », « Liquidity », « Trap The Spark » ou « A State Of Mind » perpétuent un style cher à Marillion en accentuant encore un peu la démarche de l’enregistrement dans des conditions proches du live initiée en 2007. Moins structuré et moins conceptuel, le deuxième volume baptisé « The Hard Shoulder » est paradoxalement le plus facile à assimiler, les titres y étant regroupés affichant des structures plus conventionnelles, moins expérimentales. La part d’improvisation y reste toutefois non négligeable et c’est en repoussant encore un peu ses limites que Marillion a choisi une fois encore d’aller de l’avant, les compositions faisant appel à un vécu pas toujours très gai mais à chaque fois riche d’enseignements et surtout prétexte à libérer des petites grappes de notes toujours très harmonieuses et à les mettre en valeur avec des arrangements d’une finesse toujours aussi singulière. Motif idéal pour se lancer dans une bonne grosse tournée d’anniversaire qui passera non seulement par Paris mais aussi par la Province, ce tout nouvel effort a trouvé le titre qui lui convenait le mieux … « Happiness Is The Road » !