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ROLAND GASSIN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 08 octobre 2008
 

Electrode
(Great Winds – Musea – 2008) 
Durée 68’03 – 12 Titres
 
http://www.myspace.com/rolandgassin
http://www.musearecords.com
http://www.myspace.com/musearecords
 
Originaire de Provence, le guitariste Roland Gassin nous propose en 2008 un album qu’il a voulu fabuleusement jazz rock et qui succède à diverses productions étalées dans divers styles plus ou moins bien définis … Une formation de violoncelliste l’aura définitivement lassé du conservatoire vers l’adolescence et c’est en s’essayant à la guitare en parfait autodidacte que le jeune homme s’en ira vers des répertoires allant du Floyd jusqu’à Dire Straits puis naturellement vers Pat Metheny et Al Di Meola … Piqué par le virus du jazz, Roland Gassin retournera quand même vers le conservatoire et y peaufinera son style, en arrivant aujourd’hui à un ouvrage très abouti pour lequel il chausse divers instruments et où il invite Jérôme Bes (trompette et claviers), Maxime Tanguy (percussions), Christophe Coutellier (saxophone), Gilbert Renaudin (basse), Pierre Coutaudier (batterie) et Arnaud Decompoix (chœurs) à lui donner la réplique. En véritable virtuose au style parfois quelque peu hendrixien, le guitariste y laisse éclater tout son talent !

C’est au gré de ses influences dont le spectre est particulièrement large que Roland Gassin nous emmène en voyage au cœur d’un jazz rock progressif en diable qui sait prendre chez Yes et chez Kansas mais aussi chez Lynyrd Skynyrd ou encore chez Uzeb pour mieux varier les plaisirs et les sonorités. En acoustique ou en électrique mais aussi aux claviers, le musicien laisse libre cours non pas à son jeu mais bel et bien à ses différents styles de jeu, faisant passer son public au travers de diverses alternances de chaud et de froid qui à l’arrivée se révèlent particulièrement revigorantes. On montera tranquillement en puissance d’un « No Surrender » à un « T.G.V. Blues » avant de se laisser envahir par une « Mandarine » pleine de délicatesse pour mieux rebondir sur « 75 » et se laisser conduire lentement mais sûrement jusqu’à « Tadoussac », une œuvre qui rappelle à juste titre que l’école canadienne francophone du jazz rock n’est pas non plus étrangère au style de Roland Gassin. Pour terminer en beauté une aventure qui dure déjà depuis une bonne heure, c’est à « Changer le Monde » que l’auteur nous invite, une ultime pièce découpée en deux parties dont la première, chantée avec délicatesse, sert d’invitation à la débauche instrumentale de la seconde. A n’en point douter, cette « Electrode » devrait être le fil conducteur entre un artiste au talent certain et son public !