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METALLICA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 21 septembre 2008
 

Death magnetic
(Vertigo – Universal – 2008) 
Durée 74’41 – 10 Titres
 
http://www.metallica.com
http://www.myspace.com/metallica
 
Certains avaient peut-être un peu prématurément tiré sur l’ambulance et, à leur décharge, Metallica absent des bacs ces cinq dernières années n’avait rien fait ou si peu pour les rassurer … Dépités par le doublon terriblement controversé mais pleinement assumé « Load » et « Reload », anéantis par le très contesté « St. Anger », nombre de fans avaient rendu leur tablier avant la fin du match mais c’est aujourd’hui avec un rouleau compresseur propre à faire revenir dans son giron tous ceux pour qui la progression de Metallica s’était arrêtée à « …And Justice For All » voire même pour les extrémistes à « Ride The Lightning » que le groupe emblématique de la Bay Area déboule dans les bacs en se classant premier au Top Album français dès sa sortie. Pour James Hetfield (guitare et chant), Kirk Hammet (guitares), Robert Trujillo (basse) et Lars Ulrich (batterie), ce nouvel effort était un peu celui de tous les dangers puisqu’il pouvait définitivement sceller le sort du quatuor ou au contraire le remettre sur les rails d’un succès légitime et c’est en répondant à l’attente de ses plus vieux fans que Metallica a choisi de jouer la carte de la sécurité mais de le faire de la plus belle des manières, avec un album taillé pour faire l’unanimité, ou presque …  

Les deux membres fondateurs du combo n’ont absolument rien perdu ni de leur fougue ni de leur talent et c’est avec une énergie sans cesse renouvelée qu’ils viennent nous poser des hymnes puissants à souhait, des monstres métalliques sur lesquels Kirk Hammet et Robert Trujillo ont eu non seulement un droit de regard mais pour lesquels ils ont participé en prime à l’effort collectif de composition. Installé en lieu et place du virtuose Jason Newsted, le bassiste transfuge de Suicidal Tendencies apporte un son nouveau et une autre manière d’appréhender les rythmiques, ni meilleure ni moins bonne mais tout simplement différente et surtout très personnelle, le son de Metallica s’en voyant structurellement changé mais dans une sorte de continuité naturelle des choses. Les efforts faits par James Hetfield sur le chant depuis une quinzaine d’années s’avèrent payants puisque c’est en nous offrant une voix non seulement puissante mais qui plus est claire et particulièrement convaincante qu’il nous susurre cette petite dizaine de titres propice à réjouir les mélomanes métalliques les plus difficiles. Si les morceaux ne résistent pas au plaisir de se mettre des rallonges à n’en plus finir, on note quand même que ce n’est jamais au détriment ni de leur homogénéité ni de leur compacité et si le plus bref d’entre eux atteint quand même les cinq minutes, des bombardiers du genre de « That Was Just Your Life », « All Nightmare Long » ou « Cyanide » ont de quoi tout ravager sur leur passage avec leurs guitares juteuses à souhait. Parti comme un boulet de canon, Metallica se ménage une pause pleine de finesse en s’offrant son troisième « Unforgiven » avant d’y retourner de plus belle avec « The Judas Kiss » et « My Apocalypse » pour en finir avec ce « Death Magnetic » qui, tout bien pesé, se révèle aussi réjouissant que convenu. Avec une production plus que fouillée à mettre au crédit de Rick Rubin, avec des compositions en béton armé et un jeu qui fait montre d’une puissance de feu retrouvée, Metallica accouche de l’album que ses fans attendaient depuis un bon moment, un album d’une qualité irréprochable auquel seule une petite chose parvient à manquer, l’effet de surprise … En 2008, Metallica est sans doute redevenu un des plus grands groupes de metal au monde, si ce n’est le plus grand groupe de metal au monde, ils seront des millions d’auditeurs et de spectateurs à s’en réjouir et tout bien pesé, il n’y en aura pas un qui s’étonnera de ce retour à l’état de grâce, un peu comme si un trait avait été tiré sur tout ce qui a été fait à partir du « Black Album » … Ceux qui hier les maudissaient sont revenus dans les rangs et personne ne s’en plaindra. Metallica forever ? Oui, forcément !