Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

JJ MILTEAU pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 15 octobre 2008
 

Soul conversation
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2008) 
Durée 53’46 – 14 Titres
 
http://jjmilteau.free.fr
http://www.bluesweb.com
http://www.myspace.com/dixiefrogrecords
 
Qui n’a jamais entendu l’harmonica inspiré de cet artiste qui le considère comme une clé, comme un instrument idéal pour mettre en valeur les voix en entamant le dialogue avec elles ? JJ Milteau a eu l’occasion de travailler avec les plus grands dans tous les registres musicaux et non content d’avoir été un accompagnateur de luxe pour des chanteurs comme Eddy Mitchell, Barbara, Maxime Le Forestier ou encore Jean-Jacques Goldman, il a contribué à faire découvrir et apprécier en France des monuments du blues et de la soul comme Mighty Mo’ Rodgers ou encore Demi Evans. Amoureux des musiques noires, l’harmoniciste invitera au fil des ans quelques voix emblématiques à le rejoindre sur ses divers enregistrements et après avoir été secondé de Gill Scott Heron, Terry Callier ou encore Little Milton, c’est aujourd’hui Michael Robinson et Ron Smyth qu’il invite sur ce nouvel ouvrage où l’indispensable guitariste Manu Galvin est cette fois épaulé de Gilles Michel aux basses, Christophe Deschamps à la batterie et Eric Lafont aux percussions. Une toute nouvelle formation pour un album qui ne manque pas de séduire dès la première écoute !

« Soul Conversation » pourrait pratiquement être considéré comme un hommage non pas à un musicien mais à un genre musical voire même à des genres musicaux que JJ Milteau apprécie par-dessus tout, le blues, la soul music, le folk, le rock … S’il signe ou co-signe une grande partie des quatorze pièces présentées dans ce nouvel effort, l’artiste fait également preuve de beaucoup d’abnégation en les offrant sur un plateau aux deux voix invitées sur l’album pour les porter, se ménageant quand même quelques instrumentaux pour laisser libre cours aux élucubrations toujours aussi attachantes de ses instruments mais aussi à celles des pointures qui l’accompagnent. On retraverse en bonne compagnie des trésors porteurs de tout l’espoir qu’avaient leurs créateurs, des « People Get Ready » (Curtis Mayfield), « Long Time Gone » (David Crosby) et autres « Down In Mississippi » (JB Lenoir), mais on en découvre d’autres au moins aussi intéressants comme « Rock’n’Roll Will Never Die », « It’s So Real » ou encore « Summer Moments » sur lesquels les voix laissent exploser des couleurs très complémentaires et des timbres parfaits. Les fans absolus de JJ Milteau seront comblés d’aise en découvrant les « Wooosh ! », « Holes In The Wall (Burgers N’ Blues) », « Tchoupitoula » et « Beaumont-Lafayette » sur lesquels les harmonicas mènent la danse de fort belle manière mais la plus inattendue des (excellentes) surprises restera définitivement cette adaptation très personnelle à deux voix du « You Can’t Always Get What You Want » des Stones qui ramène le morceau original à des lustres des sommets d’ingéniosités atteints pour l’occasion. La réalisation parfaite de « Soul Conversation » assurée par JJ Milteau lui-même et par son complice Sebastian Danchin mais aussi la direction artistique parfaite pilotée de la main experte de Manu Galvin finissent de faire entrer l’ouvrage dans la liste de ceux dont une discothèque soul et blues idéale ne peut décemment se passer ! Comme nombre des albums de l’harmoniciste soit dit en passant …