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BIG ED SULLIVAN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 24 septembre 2008
 

It takes a big man
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2008) 
Durée 44’24 – 11 Titres

http://www.bigedsullivan.com
http://www.bluesweb.com
http://www.myspace.com/dixiefrogrecords
 
Ce brillant guitariste new-yorkais est le plus ancien des protégés de Popa Chubby et ce n’est pas par hasard que les deux complices partagés les mêmes tournées, Big Ed Sullivan ayant eu à plusieurs reprises l’occasion d’ouvrir pour le boss lors de ses concerts donnés dans l’hexagone. Originaire de Brooklyn, le gros Ed aurait pu terminer comme nombre de ses amis d’enfance, décimé par la drogue ou par les gangs, mais c’est vers la musique et plus précisément le blues et le rock que ses choix personnels l’ont conduit, le jeune homme délaissant très vite la rue au profit salles obscures où il aura tout le loisir de développer sa passion et son jeu en découvrant les Slim Harpo, Danny Gatton et autres Albert Collins. Accompagné de V.D. King aux guitares, A.J. Pappas à la basse mais aussi du couple Galea à la basse et aux chœurs et Popa Chubby à la batterie, aux guitares et aux chœurs, Big Ed nous lâche une nouvelle rondelle sur laquelle il a mis le paquet au niveau du son et de l’énergie !

Sullivan a le blues large et varié et il ne manque jamais de s’aventurer dans les registres traditionnels du blues rock mais aussi dans d’autres plus inattendus comme le jump ou le rockabilly ! Dix compositions du guitariste mais aussi de ses acolytes et une reprise pour le moins croustillante émaillent un ouvrage qui en deviendrait presque parfois un peu décousu tant il tire à hue et à dia mais qui a en lui de quoi séduire les plus exigeants avec des titres bien remuants comme « Top Shelf », « Too Tired To Pray », « Bury Me In Black » ou « On The Road To Nowhere » et d’autres plus tranquilles comme « Bitch Bitch Bitch », « Bless Me Father » ou « Guilty ». La voix du colosse se fond bien tranquillement dans un paysage plein de relief et sa guitare ne manque jamais de faire quelques étincelles sur des morceaux pleins de jus, la palme revenant sans la moindre hésitation à un superbe « I Fought The Law » emprunté à Bobby Fuller et retravaillé dans une version qui n’a pas grand chose à envier à celle des Clash en terme de pêche ! Big Ed Sullivan semble avoir compris qu’il en fallait pour tout le monde et s’est efforcé de varier les plaisirs pour en arriver au bout du compte à un album sur lequel on ne s’ennuie jamais, même pas l’espace d’une seconde … Il le dit lui-même, « It Takes A Big Man » !