Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 19 octobre 2008 L’entredeux (Le Pop Musik – Discograph – 2008) Durée 41’25 – 12 Titres
http://www.mariannedissard.com http://www.myspace.com/mariannedissard
Originaire des Pyrénées, Marianne Dissard a quitté la France à l’adolescence pour s’en aller vivre à Phoenix, Arizona, puis s’est lancée dans des études cinématographiques à Los Angeles avant de revenir à Paris pour y importer des films américains puis de repartir pour les USA … Sa rencontre avec Naïm Amor qui deviendra son mari lui mettra pour la première fois un pied dans le monde de la musique et de la chanson et c’est en collaborant à des projets pour Calexico que lui viendra l’envie de se payer le luxe d’enregistrer son propre album. Des premières démos de « L’entredeux » en 2005 jusqu’à son enregistrement entre 2006 et 2008, Marianne Dissard aura eu tout le loisir de peaufiner cette œuvre et c’est en la faisant accompagner part tout ce que la musique peut compter d’instruments qu’elle nous la livre aujourd’hui, sensuelle et aboutie …
Il y a un petit quelque chose de Françoise Hardy et de Nina Simone dans la voix de Marianne Dissard, mais il y a aussi un peu de Jane Birkin, voire même un peu de Johnny Cash ou même de Jacques Brel ! Enregistré à Tucson et produit par Joey Burns, un des leaders de Calexico qui en a co-écrit la majeure partie des morceaux et participé à l’interprétation de nombre d’entre eux, « L’entredeux » se pare de multiples couleurs qui changent au gré des pistes, les ambiances se faisant globalement mélancoliques mais laissant entrer à la demande de petits accents plus réjouissants, plus positifs … On se laisse envahir par les guitares mais aussi par l’accordéon, par le violon et par la contrebasse, sur des chansons délicatement épicées qui n’en finissent plus de libérer leurs arômes au fil de leurs passages dans la platine. On préfèrera peut-être « L’embellie » et « Cayenne » ou au contraire « Flashback » et « Les confettis » selon ses attirances personnelles pour la mélodie mais c’est au bout du compte un album fabuleusement homogène, un ouvrage que l’on écoute de bout en bout avec le même plaisir quasiment religieux que l’on se retrouvera dès sa sortie dans les bacs le 20 octobre ! Délicieuse Marianne …
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