vendredi, 03 octobre 2008
A.B. Rose
(Team For Action – COD&S – 2008)
Durée 69’48 – 20 Titres + DVD 145’ environ
http://www.sttellla.be
http://www.myspace.com/sttellla
 Au plus loin que l’on puisse remonter dans l’histoire de Sttellla, c’est en 1975 que l’on retrouve pour la première fois la trace d’une prestation publique de son fondateur, Jean-Luc Fonck, qui ne joue pas encore à l’époque de guitare mais qui commence quand même à se produire juste pour le fun … Content de sa première scène, le frontman belge baptisera son groupe en hommage à la bière mais en lui offrant deux T et trois L et commencera à inonder le marché du disque de ses 45 et 33 tours puis petit à petit de ses CD, signe que les temps changent mais que la formule qu’il a inventée fonctionne toujours. Pour terminer en beauté sa dernière tournée en date, Sttellla donnait les 5 et 6 décembre 2007 deux concerts exceptionnels dans l’antre bruxellois de l’Ancienne Belgique et y gravait pour la postérité non seulement un album mais qui plus est un DVD qui se faufilent aujourd’hui conjointement dans les bacs avec leur lot de guitares mais aussi de chœurs et surtout avec un humour jamais remis en question !
Sttellla, c’est un peu comme une bonne bière belge, deux doigts de finesse dans un monde de brutes et une volonté jamais remise en question d’amuser en jouant une musique toujours taillée très près de l’os et en interprétant des morceaux où l’humour est une pratique obligatoire. Derrière, ça joue fort et juste mais c’est essentiellement sur la façade que l’auditeur s’arrêtera, du moins à la première écoute, y découvrant ou y redécouvrant des morceaux bourrés d’énergie et de jeux de mots plus ou moins laids. Gorgées d’anecdotes musicales mais aussi populaires, cinématographiques voire même littéraires, des compositions comme « A Tahiti », « Manitoba », « Aglaé », « Nagasaki ne profite jamais », « Torremolinos » ou « Bonnet de nuit les petits » n’en finissent plus de régaler non seulement les vieux fans de Fonck mais aussi le chaland qui découvre Sttellla au détour d’un bac, presque par un heureux accident après quand même quatorze albums ! Quand l’image vient rejoindre le son, c’est en y ajoutant en prime une dizaine de morceaux, la dominante rose de la scène accentuée par les costumes des musiciens se faisant forcément plus évidente que sur la rondelle audio et renforçant encore, du moins en apparence, l’accent si typique d’un chanteur au charme carrément irrésistible. Avec une prestation rock’n’drôle jusqu’au bout des ongles et avec des guitares qui taillent du gros riff saignant à souhait, Sttellla s’impose comme le groupe de rock le plus dingue du moment et compte bien le faire savoir en s’offrant la pochette qui colle bien à la volonté exagérée de l’ouvrage et plus généralement du combo … A noter également pour l’anecdote que c’est la première fois en trente quatre années de carrière que des images de Sttellla se voient mises sur le marché, ça méritait bien deux inédits offerts en bonus sur le CD. Que du bonheur, et à grande échelle en plus !
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