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ERIC FERNANDEZ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 23 septembre 2008
 

Verdine Tempo
(Sounds – 2008) 
Durée 40’17 – 11 Titres

http://www.eric-fernandez.com
http://www.myspace.com/fernandezeric
 
Touché par la grâce de « Entre Dos Aguas » de Paco de Lucia alors qu’il n’était encore qu’adolescent, Eric Fernandez se mettra immédiatement à la guitare en empruntant l’instrument de son père. D’origine gitane, c’est tout naturellement le flamenco qui lui servira de référence première mais il s’essaiera aussi très vite à déchiffrer les partitions classiques de compositeurs comme Jean-Sébastien Bach. Un premier album en 1985 lui permettra de se faire une place dans le milieu musical et c’est en collaborant avec Bananarama, Khaled ou Cheb Mami mais surtout avec Chico et les Gypsies pour qui il assurera la lead guitar qu’Eric Fernandez finira d’asseoir sa réputation de brillant guitariste. Un second opus en 2000 puis de nouvelles collaborations avec Miles Copeland, Steve Stevens ou Keziah Jones finiront d’imposer le guitariste comme un des très grands musiciens actuels et c’est aujourd’hui avec son troisième album qu’il confirme toute l’étendue de ses capacités en s’éloignant un peu une fois encore des sonorités tziganes traditionnelles …

C’est bien évidemment en mettant ses guitares en avant qu’Eric Fernandez a travaillé la composition de « Verdine Tempo », mais il n’en a pas pour autant négligé les collaborations et c’est en y ajoutant un peu de cajon, des percussions souvent très recherchées, des voix féminines mais aussi masculines et même un accordéon qu’il en est arrivé à un ouvrage dont la première des sensations à s’échapper n’est autre que la convivialité. De son propre aveu, c’est une fois de plus en s’enfermant dans la cage d’escalier de l’immeuble de ses parents que l’artiste a composé ses morceaux, y profitant de l’ambiance et de la sonorité atypique mais aussi des relations avec les gens et en ressortant avec un ouvrage dont la dimension est forcément très humaine. Un brin de jazz manouche, un autre de rap, beaucoup de guitares flamencas mais aussi pas mal d’acoustiques, une légère touche d’Afrique et un juste milieu entre instrumentaux très évocateurs et chansons merveilleusement interprétées contribuent à faire de ces « Deliciate », « Cada Dia » et autres « Sanaïn » un véritable moment d’harmonie et de complémentarité qui sait faire abstraction des frontières trop rigides entre les genres et entre les sons. A découvrir dans son très beau digipack un peu sombre mais fort bien documenté !