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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 16 septembre 2008
Bad for you baby
(Eagle Records – 2008)
Durée 55’44 – 11 Titres
http://www.gary-moore.com
http://www.myspace.com/garymoore_blues
 Converti plus ou moins définitivement au blues au tout début des nineties, Gary Moore n’en démord pas et continue de nous abreuver régulièrement des sons de ses bonnes vieilles Les Paul pour lesquelles il montre une affection toute particulière. Doublé d’un chanteur au timbre qui colle bien à son registre de prédilection, le guitariste irlandais a construit son propre style en poussant ses notes jusque dans les derniers retranchements, en agaçant certains auditeurs mais en permettant surtout aux amateurs de ce jeu de guitare flamboyant de reconnaître instantanément sa griffe ! Resté rockeur dans l’âme, Gary Moore dont les ballades un peu redondantes ont donné lieu à quelques beaux succès commerciaux revient aujourd’hui avec un nouvel album aussi convenu que réjouissant … On ne change pas une équipe qui gagne !
On le sait capable de passer en finesse mais aussi en force et c’est en faisant une fois encore la démonstration de toute l’étendue de son jeu que le guitar hero nous lâche ses phrasés si caractéristiques, s’appuyant comme à chaque fois sur des rythmiques basiques mais indestructibles pour nous présenter des compositions sans vraiment beaucoup d’originalité mais interprétées avec tellement de talent qu’on en arrive à lui pardonner une fois de plus. Magistral et puissant sur des « Bad For You Baby », « Walkin’ Thru The Park » ou « Mojo Boogie », Gary Moore se laisse aller à une ou deux sucreries comme « I Love You More Than You’ll Ever Know » et « Trouble Ain’t Far Behind » mais offre également quelques bonnes surprises avec des « Someday Baby » ou des « Preacher Man Blues » qui ne révolutionnent certes pas le blues mais qui démontrent que l’artiste est conscient de ne pas encore avoir tout essayé en ce qui le concerne. Mélange de tradition et de modernisme, le blues de Gary Moore évolue un peu lentement mais c’est peut-être aussi pour ça qu’on l’aime tant …
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