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JACKSON THELEMAQUE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 15 septembre 2008
 

The Source
(Autoproduction – 2008) 
Durée 46’50 – 10 Titres

http://jacksonthelemaque.free.fr
http://www.myspace.com/jacksonthelemaque

S’il a quitté l’Ile de France pour s’exiler du côté de Rennes, le guitariste et chanteur d’origine haïtienne n’en a pas pour autant changé sa façon de créer sa musique et c’est en continuant à mélanger ses influences africaines à sa nature caribéenne que Jackson Thélémaque a créé et enregistré son nouvel album, un ouvrage qui le ramène une fois encore à ses racines et qui se pose à un juste milieu entre world-blues et reggae roots. Accompagné de Nicolas Corréguès à la basse, l’artiste a également invité quelques amis à poser leur touche personnelle sur un album toujours aussi tribal que ses prédécesseurs et c’est en se voyant épisodiquement accompagné d’une batterie, d’une seconde guitare ou d’un violoncelle que le griot nous ramène dans son univers où sensualité et talent font bon ménage.

Français, Créole et Anglais se rejoignent comme à l’habitude sur un recueil haut en couleurs et musicalement très abouti, les vieux relents d’Hendrix que Jackson Thélémaque se plaisait jadis à mettre en avant semblant s’estomper au fil des ans d’un peu de raison et de quelques accents piochés du côté de chez Ali Farka Touré. Particulièrement envoûtante, la musique du jeune poète est à la fois empreinte de magie noire et d’humanisme, le vaudou auquel Jackson Thélémaque en appelle se voulant toujours positif et porteur d’une bonne parole qui colle bien à la personnalité d’un artiste aussi attachant à la ville que sur album. On traversera une fois encore en sa compagnie la grand-messe rituelle de « The Source » en s’arrêtant sur d’excellents « Devil Knocks », « Poor Man », « What About The Dream », « Ralé Ko’w » ou « Mysté A Manifesté » avant d’en finir par la perle nostalgique et profonde qui habite traditionnellement les albums de l’artiste, « I Left My Home », un morceau qui ouvre forcément les esprits en apportant à chaque auditeur une idée de la souffrance qu’ont jadis pu ressentir les esclaves quand ils ont été enlevés de leur terre d’Afrique pour s’en aller rejoindre l’Amérique. Plaidoyer pour l’harmonie et l’amitié entre les peuples, « The Source » s’offre pour se vouloir encore plus séduisant un artwork des plus réussis qui inspire en même temps le respect, la crainte et la beauté. Un album aussi réussi en dedans qu’au dehors !