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DJIALLA DJI pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 13 septembre 2008
 

De l’avant mais surtout loyal
(Mosaic Music Distribution – 2008) 
Durée 41’53 – 12 Titres

http://www.djialladji.com
http://www.myspace.com/djialladji

Djialla Dji est un artiste comme beaucoup d’autres, un de ces jeunes Africains trentenaires débarqués dès l’enfance en France et piqués par le virus du rap à l’adolescence, un de ceux qui finissent un jour par faire le grand saut et par passer du stade où l’on est spectateur à celui où l’on devient acteur … Au risque de devenir le rappeur de plus, Djialla Dji a quand même fait le pari de tenter sa chance et c’est d’une façon originale qu’il s’essaie à un premier album dans lequel il a choisi de mélanger toutes les couleurs de la world music avec celles du hip hop, une formule qui lui avait jusqu’alors plutôt bien réussi puisqu’elle lui avait déjà permis de rafler nombre de prix régionaux, d’être finaliste du Concours Hip-Hop de Rouen en juillet dernier et de séduire Kerry James qui lui offre aujourd’hui toutes ses premières parties à venir ! La force de Djialla Dji, c’est peut-être un peu le fait d’être non-voyant, un handicap qui l’oblige à imaginer là où les autres rappeurs se contentent de décrire …

Il a fait le pari de mettre l’accent sur les aspects positifs des choses et s’en tient à cette règle qui semble lui réussir, laissant entrer tout naturellement dans ses compositions ses racines africaines au travers de sonorités qui rappellent le Mali où il est né mais aussi des rythmes latinos carrément bienvenus, un poil d’accordéon et même une très forte culture rap à l’américaine, celle dans laquelle on met ses machines mais aussi beaucoup d’instruments pour en arriver à quelque chose de solide et capable de tenir la route. Le métissage de « De l’avant mais surtout loyal » se veut total, sans la moindre limite, mais il se veut aussi toujours très cohérent et il nous entraîne dans des morceaux pleins d’originalité et pleins de bons mots, des moments gorgés de groove et de feeling comme « Un pas de salsa, une main d’amour », « Mon pays d’accueil », « Hospitalité » ou « Sexy Girl » et même un sympathique délire, « Avec Julien Courbet ». Djialla Dji a travaillé non seulement son écriture et sa diction mais il affiche en prime une voix qui interpelle, qui colle toujours à la direction recherchée et qui sait s’adapter aux chœurs féminins de Manue qui le rejoint à plusieurs reprises. La découverte de son premier effort risque fort de ne plus vous faire regarder le rap comme avant …