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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 27 septembre 2008
Live at Roc’n Doc’s
(Stone Pillar Productions – 2007)
Durée 68’30 – 10 Titres
http://www.davidrotundo.com
http://www.myspace.com/davidrotundoband
 C’est après avoir vu James Cotton jouer en concert en 1991 que David Rotundo a pris la décision d’aller acheter son premier harmonica et il lui fallut attendre six années de plus avant de former son premier groupe, les Blue Canadians, puis d’être ensuite invité à rejoindre la formation de Jack de Keyzer mais également à accompagner à l’occasion Ronnie Hawkins ou encore Willie ‘Big Eyes’ Smith, l’ancien batteur de Muddy Waters. Un premier album sorti en 2001 apportera à David Rotundo un Maple Blues Award du meilleur nouvel artiste de l’année 2002 et il faudra encore attendre un an pour que l’harmoniciste nous présente « Blues Ignited », un pur chef d’œuvre intégralement dédié à ses compositions. A l’heure à tout le monde attendait et espérait un nouvel effort studio du bluesman ontarien, ce dernier brouillait les pistes en livrant un live sur lequel l’accompagnent Desmond Brown et Dan Dufour aux guitares, Shane Scott à la basse et Chuck Keeping à la batterie … Autant dire que la suite n’en est aujourd’hui qu’encore plus attendue …
Si le jeu d’harmonica de David Rotundo est en permanence une véritable source de bonheur, son chant ne l’est pas moins et c’est sur une dizaine de titres bien équilibrée et particulièrement bien mise en valeur par un groupe qui prend visiblement du plaisir à se produire dans la moiteur d’un club des faubourgs de Toronto que l’on tombe avec émerveillement, l’ambiance chaleureuse du Roc’n Doc’s se traduisant parfaitement sur une rondelle de plastique où se succèdent sans le moindre temps mort neufs pièces originales dont le « Vampire Women » du bassiste Shane Scott mais aussi une reprise du « I Wish You Would » de Billy Boy Arnold que les Yardbirds avait jadis popularisé. Passant d’un Chicago blues bourré d’énergie et de feeling à de délicats shuffles particulièrement succulents, le David Rotundo Band nous déplie la panoplie complète de ses excellents « I Want To Get Lucky », « Let’s Have A Good Time », « Talk To Me » et autres « Punching Bag Man » sans pour autant oublier de laisser une place importante aux improvisations pendant et entre les morceaux, le tout n’en finissant plus de nous faire voyager dans toutes les influences d’un jeune homme qui a largement puisé du Nord jusqu’au Sud des Etats Unis pour en arriver à une musique à la fois très typique et très personnelle. Un bien bel artiste que l’on aimerait quand même bien voir retourner en studio pour enfin nous offrir du nouveau matériel …
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