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MOLYPOP pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 22 septembre 2008
 

Sous la barque (quand on creuse)
(Laurelipop – Socadisc – 2008) 
Durée 55’54 – 17 Titres

http://www.myspace.com/molypopi

Ils naviguent si on en croit leurs dires entre Saint Malo, Paris et Porto Alegre et leur pop très fouillée s’agrémente à chaque instant d’accents piochés entre les Beatles, Pink Floyd et le Velvet Underground côté musiques et entre Léo Ferré, Yves Simon et Gérard Manset côté textes … Plutôt prometteur comme accroche pour Molypop ! Pour leur premier album, Jacques El, Emmanuel Tugny, Christophe Boissière, Laure Limongi et Yann Linaar ont partagé non seulement la composition mais aussi les instruments et c’est à un résultat qui n’est pas sans surprise qu’ils nous convient aujourd’hui pour découvrir cet ouvrage qui en appelle à la nature, à l’amour, aux joies et aux peines, à tout ce qui peut rythmer le quotidien d’un individu quel qu’il soit … Jamais la chanson pop n’aura été aussi proche de son public !

Le son de Molypop est sa première force et le groupe prend un soin tout particulier à le rendre parfait, travaillant ses arrangements à n’en plus finir et positionnant ses instruments de la manière la plus juste possible pour bien faire ressortir tantôt le clavecin, tantôt l’harmonica, tantôt le glockenspiel, tantôt la pedal-steel … Un tantinet linéaire, le chant ne cherche pas à être le moteur de l’album et se contente de déclamer sur un ton volontairement monotone des chansons aux textes particulièrement fouillés dont les seuls reliefs visibles sont apportés par des chœurs ou par des voix additionnelles qui tombent à point nommé pour que jamais l’auditeur ne se lasse. De « Didi » à « L’herbe verte », de « Jeanne ou Lou » à « Sous la barque », de « Je fume plus » à « Ca ira », c’est à un voyage intérieur que Molypop nous convie, un voyage pas si imaginaire que ça où le français est la règle d’or mais où les colorations musicales s’envolent à l’occasion vers Londres, vers Nashville ou vers Rio de Janeiro pour mieux brouiller les pistes et faire de ce premier essai une belle réussite. En guise de bonus, Molypop termine son premier album par « La pensée 68 », une chanson à la fois militante et nostalgique qui ne glorifie ni ne dénonce une époque mais qui se retourne un moment sur un courant de pensée qu’elle a su engendrer. Ca méritait d’être souligné …