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STEVE MARRINER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 04 septembre 2008
 

Going Up
(Dog My Cat Records – 2007) 
Durée 46’23 – 12 Titres

http://www.stevemarriner.com
http://www.myspace.com/stevemarriner 

Il est considéré comme un des tous meilleurs harmonicistes du Canada mais c’est également un chanteur à la voix riche et délicate et un guitariste fort honorable et non content d’avoir accompagné Harry Manx sur ses tournées américaines, européennes et australiennes, Steve Marriner a enregistré aux côtés de nombre de formations comme JW Jones Blues Band, The Junk Yard Dogs ou encore Big Daddy G. Elevé aux musiques de Muddy Waters, Howlin’ Wolf et autres Lazy Lester, le jeune Ontarien a souhaité se faire plaisir en s’offrant pour son 22ème anniversaire un ouvrage sur lequel il invite quelques pointures comme Garrett Mason et Sue Foley aux guitares, Mike Farrington Jr. et Sean Burke aux basses, Geoff Daye à l’orgue Hammond, Tom Bona à la batterie ou encore Emily Braden aux chœurs et c’est dans un packaging au moins aussi succulent que son contenu qu’il nous le présente, mettant bien en avant ses compositions, qu’elles soient personnelles ou collégiales, et se fendant pour le compléter de quelques reprises bien senties … On reconnaît là tout le savoir-faire d’un jeune musicien qui a de l’avenir, et pas seulement comme sideman de luxe !

Il est parfaitement à l’aise dans toutes les déclinaisons que le blues puisse trouver et comme si ce n’était pas suffisant à ses yeux, Steve Marriner parvient encore à élargir son champ d’investigation en y laissant entrer à l’occasion un peu d’americana ou encore de world music aux accents latino. En véritable performer qu’il est à la scène, le jeune homme se donne avec autant d’énergie au studio et laisse transparaître tout son charisme et tout son talent tout au long d’un ouvrage où il rend hommage à deux reprises à Lazy Lester en revisitant des succès qu’il s’était lui-même appropriés, « I’m A Lover Not A Fighter » et « The Same Thing Could Happen To You », et en se payant le luxe de revisiter en prime une pièce du grand Harry Manx, « Funny Business ». Deux instrumentaux parfaitement ajustés n’arrivent pas à faire oublier à quel point le chant de Steve Marriner est un délice et c’est avec toujours le même feeling qu’il passe d’un micro à l’autre, accentuant parfois les saturations sur celui de l’harmonica mais laissant toujours celui de la voix s’exprimer de la façon la plus pure possible. Relevant plus de la jam session de luxe que d’un véritable travail de groupe, « Going Up » met parfaitement l’accent sur les réelles motivations qui animent un musicien que l’on verrait bien légitimement passer du côté des leaders d’ici très peu de temps tant il en a non seulement les qualités humaines mais aussi les capacités musicales. Il y a quelque chose de fort qui de dégage de la personnalité de Steve Marriner et ce magnétisme assez difficile à décrire avec des mots se retrouve sur un premier album d’une rare intensité dont on n’arrive plus à se passer une fois qu’on l’a découvert ! Et ce n’est que le début d’une série que l’on espère très longue …