samedi, 06 septembre 2008
Raw & spicy covers
(Anapurna Productions – 2008)
Durée 52’37 – 12 Titres
http://www.myspace.com/flyinsaucersgumbospecial
 En plus de dix années de blues et plus de huit centaines de concerts, les Flyin Saucers auront tout compris de l’art la manière d’assaisonner le gumbo louisianais à leur propre manière pour en faire un ragoût explosif et de trophées en trophées ou d’albums en albums, ils en arrivent en 2008 à une quatrième rondelle dans laquelle ils font le pari de ne mettre que des reprises, mais quelles reprises ! Cédric Le Goff (claviers), Fabrice Joussot (guitares), Fabio Izquierdo (harmonica), Jean-Charles Duchein (basse) et Stéphane Stanger (batterie) en ont même pour l’occasion retrouvé leur vieux pote guitariste Anthony Stelmaszack sur quelques pistes et s’en sont allés mettre une douzaine de morceaux en boite avec le charisme et la bonne humeur qu’on leur connaît, privilégiant le rendu global sur les démonstrations techniques individuelles et parvenant à l’arrivée à nous mettre une fois encore en jambes avec un ouvrage auquel il est difficile de résister … En route pour le bayou !
Un peu de zydeco, un poil de boogie, beaucoup de rhythm’n’blues et une nappe de groove pour lier le tout, il n’en faut pas beaucoup plus pour que ces « Raw & Spicy Covers » aiguisent les appétits les plus féroces et c’est en nous balançant, c’est le mot juste, entre les Neville Brothers, Clifton Chenier, Jimmy Reed et autres Guitar Gable que les soucoupes s’exécutent avec un brio qui fait plaisir à entendre tout au long d’un album où le swing et le jump se complètent et où les instruments prennent régulièrement le dessus sur des voix pourtant fort bien en place. Partagé entre les instrumentaux pur jus et les chansons bien rythmées qui font taper du pied, Flyin Saucers nous sort une panoplie quasiment parfaite où l’on croise nombre d’incontournables comme « Fire On The Bayou », « Bright Lights, Big City », « Rock This House » ou « Don’t You Just Know It » et nous offre en se faisant véritablement plaisir quelques moments de pur bonheur comme « Zydeco Cha Cha » ou « Congo Mombo » pour finir de rendre indispensable un ouvrage enregistré à la manière roots et avec en prime tout l’attirail qui fait le charme du son made in New Orleans. Sans rien avoir à envier aux grands noms du genre, ces frenchys prouvent que l’on sait mettre du piment dans le jambalaya de ce côté ci de l’Atlantique alors tant qu’à faire, mordez-y à pleines dents, prévoyez quelques Alka Selzer pour vous en remettre et dites-vous bien que c’est pour la bonne cause ! Et en plus, c’est aussi bon à la maison que servi dans les juke joints …
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FLYIN SAUCERS 
