|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
|
lundi, 15 septembre 2008
What love will do
(Alligator Records – 2008)
Durée 48’00 – 13 Titres
http://www.janivamagness.com
http://www.myspace.com/janivamagness
 Il est particulièrement difficile de rester insensible au charme et à la musique de Janiva Magness, que ce soit sur album où elle excelle à chaque fois ou encore en live où elle a déjà eu l’occasion de mettre le feu aux planches des plus grands festivals américains mais aussi européens puisque le public a eu la joie de la retrouver du Cahors Blues Festival jusqu’à Blues sur Seine en passant par le Lucerne Blues Festival et le Nottoden Blues Festival … Joli parcours pour une artiste qui porte haut et fort l’héritage du rhythm’n’blues et qui s’est vue récompensée deux années de suite du titre de la meilleure artiste féminine avant d’être nominée pour le Blues Music Award du « B.B. King Entertainer Of The Year » en 2008. Pour ce septième ouvrage personnel, la géniale chanteuse qui a également accompagné R.L. Burnside ou Kid Ramos sur leurs efforts respectifs ne s’offre rien de moins que le prestigieux label Alligator Records et convie le gratin de la scène étasunienne à mêler son talent au sien pour une rondelle rouge comme la braise qui a tendance à faire fondre instantanément les enceintes quand on la glisse dans la platine !
Avec une alternance de rythmes où la soul, le funk et le blues trouvent un parfait terrain d’entente, Janiva Magness nous rappelle qu’il faut tout naturellement compter avec elle quand il est question de musiques de qualité et se plait à le démontrer en nous servant sur un plateau d’argent des chansons auxquelles il est inutile d’essayer de se soustraire tant elles sont volcaniques. Les rythmiques irréprochables se voient enluminées par des guitares souvent très inspirées et des claviers volubiles et l’avalanche de cuivres qui se déverse sur l’ensemble de façon régulière en ajoute encore une couche qui rend le tout suffisamment solide pour supporter la voix délicieusement rocailleuse de la diva. On se sent balancé d’un James Browm à un Ike Turner sans vraiment de ménagement et si Janiva Magness se fend tout naturellement d’une reprise du second, « Get I, Get It », elle n’hésite pas à élargir son terrain de jeu en en faisant de même avec « Bitter Pill » d’Annie Lennox (Eurythmics), « I Don’t Want You On My Mind » de Bill Withers, « Fool Me Again » de Gary Nicholson ou encore « I’m Glad You’re Mine » d’Al Green. Au rayon des pièces originales, la chanteuse confie plusieurs créations à son compagnon Jeff Turmes et pose avec « You Sound Pretty Good » ou « Sometimes You Got To Gamble » d’énormes cerises sur un gâteau cuit juste comme il faut. En véritable félin, « What Love Will Do » est un album qui retombe à chaque fois sur ses pattes … A se procurer d’urgence donc !
|
