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TAGADA JONES pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 13 septembre 2008
 

Les compteurs à zéro
(Enrage Productions – Discograph – 2008) 
Durée 38’35 – 12 Titres

http://www.tagadajones.com
http://www.myspace.com/tagadajones

Tagada Jones aura eu besoin de cinq albums avant de « Remettre les compteurs à zéro » mais c’est désormais chose faite puisque les Bretons retournent à l’essentiel sur ce sixième opus où ils se recentrent vers le punk rock sans concession de leurs premiers ébats, il y a une quinzaine d’année déjà … Agrémentée au fil des ans par l’apport incontestable de Gus, le cinquième homme du combo arrivé au micro et aux machines en cours de route, l’histoire de Tagada Jones est redevenue celle d’un quartet lors de son départ à l’automne 2007 et ce sont désormais livrés à eux-mêmes que Niko (chant et guitare), Stef (guitare), Seb (basse) et Boiboi (batterie) reprennent du service en portant leurs musiques virulentes et leurs textes engagés et lucides vers un public qui n’a jamais eu à se plaindre des divers apports electro ou indus arrivés au fil de l’évolution naturelle d’une solide carrière couronnée de plus d’un millier de concerts ! Une paille que le feu n’est pas prêt de faire disparaître puisque c’est avec toujours la même énergie et la même envie que les Rennais reprennent la route pour une bonne grosse tournée …

Enregistré à la maison par le tandem Stéphane Buriez / Nik Jones et masterisé à New York par le grand Ted Jensen, « Remettre les compteurs a zéro » a mis l’accent sur la forme mais n’en a pas pour autant négligé le fond puisque les compositions incendiaires de Tagada Jones sont fidèles à la tradition d’un groupe qui ne mâche pas ses mots et qui les crache à la face du public à force de guitares assassines et de rythmiques décoiffantes. Les sujets récurrents reviennent au galop mais le quartet modifie quelque peu sa manière de dénoncer en globalisant ses attaques là où il les ciblait de façon plus précise sur ses précédents efforts. Bien décidé à vider son sac sur des thèmes forts comme le capitalisme mal maîtrisé, les guerres et les diverses formes d’oppression, Tagada Jones nous déballe ses « Désobéir », « Camisole », « Aux urnes » et autres « Garde à vue » avec toujours ces apports ingénieux de machines mais aussi de chœurs et nous livre quelques hymnes appelés à devenir incontournables comme l’excellent tittle track et les non moins réussis « Merci » qu’il balance en fin d’ouvrage ou encore « Une fois de trop » qui dénonce dans la plus pure tradition qui est la sienne et donc sans langue de bois les violences conjugales. Une valeur sure qui joue la carte de l’évolution dans la continuité et qui viendra mettre le feu aux bacs indépendants dès le 22 septembre !