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MIKE LECUYER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 31 août 2008
 

19 777 879
(Bluesiac – Brennus Music – 2008) 
Durée 69’36 – 19 Titres

http://www.bluesfr.net
http://www.myspace.com/mikelecuyer
http://bluesiac.com
http://www.myspace.com/brennusmusic

Il le souligne lui-même en sous titre de ce florilège, il y a maintenant plus de trente années que les premières traces discographiques de Mike Lécuyer ont fait leur apparition dans les bacs et si les dinosaures étaient déjà une race éteinte, c’est sous la forme de 45 et de 33 tours que ces petites pépites étaient sorties à l’époque … Longuement réfléchie, souvent reportée, cette compilation des trois principales œuvres d’un artiste aux côtés duquel on remarque les premiers pas de grands musiciens comme Lionel Raynal, Mauro Serri, Christian Décamps ou Bernard Zuang voit enfin le jour sur un tout nouveau label satellite de Brennus Music dédié au blues dans la langue de Molière et nous ramène sur une période allant de 1977 à 1979 au travers de deux albums, « A 7 plombes du mat’ blues » et « Partie libre », et d’un premier single qui en posait déjà les bases. Retour vers les glorieuses seventies et vers les racines les plus profondes d’un style qui a depuis apporté le succès à des artistes comme Bill Deraime, Benoît Blue Boy ou encore Paul Personne …

En laissant transparaître à chaque instant une pointe d’humour et une autre d’autodérision dans ses chansons, Mike Lécuyer désacralisait à l’époque le blues en lui ouvrant les portes du grand public et force est de constater que trois décennies plus tard, nombre de ses morceaux n’ont pas pris la moindre ride. Appuyées par des mélodies tour à tour légères, entraînantes ou plus fouillées, les blues de l’artiste en appellent à son quotidien souvent parsemé de grosses joies et de petites galères et mettent à chaque instant l’accent sur la routine qui tente de s’installer, sur les tracas inhérents à la vie de troubadour, sur le spleen qui prend place et sur tout ce qui peut traverser l’existence d’un individu en des temps où le pays se remet difficilement d’un premier choc pétrolier en chassant le gaspi. On retrouve les premiers balbutiements d’un « Frankenstein Boogie » mais aussi les pas un peu plus assurés d’un « Oncle Paul », d’un « Accident de travail » ou d’un « Où est donc le bon vieux temps ? » adapté des Kinks et bien évidemment l’hymne « Gare du Nord » avant de se jeter l’instant d’après dans un grand bain à remous où l’on remarque un travail plus poussé sur la composition et sur les arrangements de pièces comme « Montparnasse », « Sens dessus-dessous », « Le serpent » et enfin le flamboyant « Samedi » aux accents disco et funk. De retour sur les planches de façon épisodique depuis quelques années avec notamment une prestation remarquée au FestiBlues International de Montréal en 2004, Mike Lécuyer qui travaille activement à une suite discographique de sa carrière a souhaité avant toute chose remercier son public et ses musiciens en leur offrant cette réédition de ses vieux tubes qui se décline enfin non seulement en CD mais qui plus est avec un mastering beaucoup plus actuel. Trente ans qu’on attendait un tel événement !