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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 22 août 2008
High Country Blues
(Electro-Fi Records – 2007)
Durée 52’00 – 16 Titres
http://www.harrisonkennedy.ca
http://www.electrofi.com
 On s’était régalé de sa musique simple et délicate lors de son passage à Blues-sur-Seine en 2005 et c’est sur album qu’on le retrouve aujourd’hui avec toujours le même plaisir … Pour cet Ontarien de la région des grands lacs, le goût de la musique et du blues semble définitivement revenu et ce troisième album en solo en est une preuve évidente puisque faisant fi de ses vieilles expériences avec The Chairmen Of The Board dans les seventies et de ses collaborations avec des artistes comme BB King, James Brown ou Stevie Wonder, Harrison Kennedy nous offre une nouvelle fois un ouvrage très proche de l’os pour lequel il ressort guitares, harmonicas, kazoos et percussions et où il se fait rejoindre à l’occasion par Keith Lindsay aux claviers et à l’accordéon, Justin Dunlop à la contrebasse et Brian Griffith à la guitare électrique avec comme seule ambition de nous offrir un ouvrage majoritairement acoustique où les bonnes vibrations sont monnaie courante et où le plaisir est égal quel que soit le côté de l’instrument où l’on se trouve !
La guitare inspirée et la voix chaleureuse et délicate d’Harrison Kennedy suffiraient à elles seules à faire de « High Country Blues » un très grand moment de musique où l’on navigue du Delta du Mississippi jusqu’à Chicago mais il fallait que ce personnage on ne peut plus attachant en fasse encore un peu plus en nous offrant un art à la fois dépouillé et très construit pour lequel il n’hésite pas à sortir les cuillers et à frotter le washboard ni même à se laisser glisser délicatement vers le cajun. Véritable tour du blues en seize étapes, ce nouvel opus nous rappelle que ce bluesman sans frontière est doté d’une très large culture musicale mais aussi de très fortes qualités humaines qui transparaissent à chaque instant sur des morceaux comme « Let Me Call You », « Love Serenade », « I Got Your Number » ou « Blues From A Bottle » et c’est à grand renfort de ses harmonicas dont il est fabuleusement habile qu’Harrison Kennedy saupoudre le tout d’une nappe de feeling et de groove qui n’en finit plus de charmer. Détenteur non seulement du langage universel mais également de l’art de faire passer son message de fort belle manière, ce Canadien à la fois large d’esprit et engagé fait de son « High Country Blues » un véritable plaidoyer en faveur des musiques noires américaines et le met à la portée d’une très large partie du public. A insérer au plus vite dans toute bonne discothèque !
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