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L'ÎLE EN BLUES A ST LAURENT DE L'ÎLE D'ORLEANS (QUEBEC) pdf print E-mail
Ecrit par Mike Rochette  
vendredi, 15 août 2008
 

L’ÎLE EN BLUES
ST LAURENT DE L’ILE D’ORLEANS (QUEBEC)
Les 8 et 9 août 2008

http://www.lileenblues.ca
http://www.beckyabbott.com
http://www.davidgogo.com
http://www.cocomontoya.com
http://www.runawayslide.com
http://www.myspace.com/lisehanick
http://www.jackdekeyzer.com
http://www.waltertrout.com

Les pluies diluviennes s’abattant sur le Québec depuis les dernières semaines ont parfaitement inondé toutes parcelles de terrains exposés aux quatre vents. Sur l’Île d’Orléans, non loin de Québec jubilant de son 400ième anniversaire, l’édition 2008 du festival L’Île en Blues n’a jamais été remise en question. Toute l’équipe de bénévoles s’est acharnée à canaliser le site pour évacuer l’eau accumulée sous le grand chapiteau qui recevra David Gogo en ouverture de Coco Montoya sur le coup de 20 heures ce 8 août.

Gogo ce canadien de l’Ouest et sa troupe se sont présenté avec une attitude laissant entrevoir toute une prestation et il en fut ainsi. La foule s’étant massée sous la grande tente aura manifesté toute son admiration vis-à-vis cet artiste qui sait faire sur scène et qui démontre une dextérité sans borne à la guitare et une voix sans faille…agrémentée d’une jeune équipe de musiciens tout aussi talentueuse. Il ne pouvait y avoir meilleur choix pour mettre la table à l’invité principal de la soirée…surtout que Becky Abbott une rock’n rolleuse était sur place pour les « back vocals » et un ou deux morceaux en « lead ».

Quant à Montoya, d’une gentillesse et d’une disponibilité exemplaire sur le site il a parcouru son plus récent album « Dirty Deal » sans oublier les cinq précédents ce qui nous a ramené jusqu’en 1995, année où il a débuté sa carrière solo après avoir quitté la batterie son instrument de prédilection à l’époque. Évidemment que de côtoyer et d’apprendre la guitare auprès de Albert Collins et ensuite de passer entre les mains de John Mayall ferait de n’importe lequel des guitaristes aussi talentueux que Montoya un parfait « leader ». Cette soirée a donné l’occasion à plusieurs québécois sur place d’oublier les orages, l’humidité frisant le 100% et de battre la mesure du maître durant plus de 100 minutes sans arrêt. La troupe de Montoya pour l’occasion était composée de Jason Langley à la guitare basse (tout nouveau depuis avril 2008 et qui a offert tout un solo de basse), Brant Leeper aux claviers et de Randy Hayes à la batterie qui nous a gratifié d’un solo digne des plus grands du rock…voilà qui mettait un terme à ce vendredi soir des plus humides à l’Île d’Orléans.

Le lendemain ce 9 août, pour les besoins de la cause, un atelier d’harmonica servira de courroie de transmission vers les jeunes et moins jeunes intéressés à toucher de plus près la musique du diable qu’est le blues. L’artiste local Peter Shonk originaire des USA en sera le maître d’œuvre au grand plaisir des participants qui s’exécuteront sous sa gouverne durant tout l’après-midi.

À 16 heures, les activités sur la grande scène reprennent sur les chapeaux de roues avec un « power trio » de la relève nommé « Runaway Slide ». Originaire de Montréal et découvert récemment Justin Saladino à la guitare, Adam Passalacqua à la batterie et Matthew Passalacqua à la guitare basse ont démontré un savoir-faire impressionnant considérant leur jeune âge puisqu’ils sont nés tous les trois en 1994. Les spectateurs présents lors de leur prestation ont tous, sans exception, su apprécier et saluer bien bas l’arrivée de cette relève dans le milieu du blues sous le regard approbateur des parents qui ne cachaient pas la fierté qui les envahissait. Il faut noter qu’il s’agissait de la toute première fois que le trio performait sur scène pour une durée de 75 minutes…Mission accomplie de belle façon.

Madame Lise Hanick est passé sur scène quelques 30 minutes plus tard pour assurer le rythme déjà bien relevé et faire en sorte que la foule continue de profiter des beaux moments offerts par l’organisation. La résidente de Québec a relevé le défi avec brio y allant de blues bien rythmés amenant à elle la foule qui arrivait doucement sur le site en vue de la soirée mouvementée qui s’annonçait sous le grand chapiteau. 

Jack De Keyzer prenait d’assaut la foule maintenant nombreuse à 20 heures pile et en a surpris plus d’un avec une équipe expérimentée et ses blues frisant tantôt la couleur jazz et tantôt d’éreintant « boogies ». Très affable, cet artiste a charmé tout le monde et démontré une très grande classe vis-à-vis les spectateurs en s’offrant en pâture à tous ceux qui voulaient l’approcher pour une photo ou un autographe. Mr De Keyzer était aussi le personnage principal d’une équipe de tournage en vue d’un documentaire sur lequel je ferai probablement une apparition remarquée… La prestation de Jack De Keyzer est un moment fort du week-end!

Enfin le moment si attendu, le moment pour lequel tant de spectateurs anxieux de le voir finalement en spectacle se sont déplacés vers l’Île de Félix, il arrive…à peine 22 heures et Walter Trout piaffe d’impatience et lance au micro un retentissant « Shut down the music, we want to play… ». Accompagné d’une relative nouvelle édition de son groupe « The Radicals » il annonçait ses couleurs lors du test de son. Le nouveau et très physiquement imposant batteur Michael Leasure se glisse difficilement derrière sa quincaillerie autrefois celle de Joey Pafumi. Rick Knapp à la guitare basse devra s’acquitter de la tâche autrefois dévolue à Jimmy Trapp disparu en 2005 et jusque là le seul et unique à avoir titillé les grosses cordes en accompagnement. Le dernier à prendre position et non le moindre, Sammy Avila aux claviers pour le plaisir et occasionnellement au cours de la soirée en « lead vocal » pour notre plus grande joie. Ce band est l’un de mes préférés et dès les premières notes l’effet est si dévastateur que je perds toute notion de « journalisme » et oublie complètement de prendre des notes pour me laisser imbiber de ce blues/rock qui comme tous ceux sur place m’amènera jusqu’à un état que d’aucun qualifieraient de « transe »…en d’autres termes, j’ai « trippé à fond la caisse »…

Cette 3ème édition sous la présidence d’honneur de Hubert Benoit député de la circonscription locale en est une qui a vu l’organisation passer à une étape supérieure dans ses entreprises pour offrir aux amateurs ce qu’il y a de mieux. Le travail acharné pour évacuer l’eau inondant le site quelques heures seulement avant l’ouverture, la très haute qualité de la sonorisation offerte, la bouffe sur le site et surtout les chaleureux sourires à gauche et à droite étaient remarquables. Cette attitude s’est transmise aux artistes qui, se mêlant aux amateurs serraient les mains pour une photo, apposaient leur griffes un peu sur tout ce qui leur était tendu…cette attitude devient la marque de commerce, la renommée de ce festival. Cette attitude a plusieurs noms…Normand Robitaille, Hélène Audet, Normand Audet, Jocelyne Audet, Raynald Dussault, Virginie, Annie et combien d’autres qui se sont affairés au bar, à l’accueil ou au service du restaurant Chez Bacchus et les gars de la sonorisation Jeff Girard et Steve Robert qui compte parmi les plus qualifiés de la région de Québec. Simplement BRAVO et surtout MERCI!
 
Mike Rochette - août 2008