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SHAKE YOUR HIPS! à JAZZ A VANNES (56) pdf print E-mail
Ecrit par Bruno Migliano  
lundi, 04 août 2008
 

JAZZ A VANNES : SHAKE YOUR HIPS!
HÔTEL DE VILLE – VANNES (56)
Le 28 juillet 2008

 
http://www.mairie-vannes.fr/culture/jazz_a_vannes/2050/index.html
http://www.shakeyourhips.fr
http://www.myspace.com/shakeshakeyourhips

Retrouvez toutes les photos de Bruno Migliano sur http://www.myspace.com/nonodublues

De passage à Vannes au bord du Golfe du Morbihan, j’avais remarqué la programmation des Shake Your Hips!. Un festival de Jazz qui invite un groupe de blues ? Pourquoi pas ! Le blues n’est-il pas, et là ce n’est que mon avis, la mère de toutes les musiques modernes ? A l’heure ou certains festivals se demandent s’il faut programmer des groupes autres que blues, moi je dis oui … Cela sera autant de public ou de groupes qui seront « éduqués »… Mais revenons au festival de Jazz à Vannes !


 
Pour l’ouverture du festival, cela commence toujours par un concert sur les marches de l’Hôtel de Ville surplombant une belle place pouvant accueillir quelques milliers de personnes. Allaient-elles venir ? Ne dit-on pas en Bretagne qu’il y a trois saisons ?


 
Arrivé en début d’après-midi sous un soleil radieux, voilà que le ciel a décidé de se couvrir de ses plus beaux nuages, évidement vint la pluie, et là, pétrole ! Pas un pète de vent. La douche bretonne commence à tomber à grosses gouttes. Mauvais pour le soir ! C’est sans compter que le Breton est plutôt optimiste ! Pas de problème avec la marrée ce soir là, il fera beau à 19h30 précise me disaient les organisateurs. Bien joué, à 19h30 pétante plus un nuage, ciel bleu, mer calme, ils sont trop forts ces Bretons ! C’est donc en urgence que les Shake Your Hips! vont devoir faire une balance suivis par les Dixie Blues Band et Taraf Goulamas.


 
A 20h30 la compagnie des Big Band entame sa prestation devant un public venu nombreux. C’est bon enfant, tous sont venus en famille, des petits se collent devant les barrières pour mieux voir ces grosses trompettes !  Avec une organisation réglée comme du papier à musique, dès la fin des Big Band, c’est au tour des Taraf Goulamas d’envoyer la seconde partie des festivités de la soirée. Il y a du Jazz New Orleans dans l’air, ça danse, c’est la fête !! Hiii Haaaaaaaaaaaaaa !!


 
Il est 22h30 quand s’avance sur les marches de l’Hôtel de Ville Jean Marc Henaux, harmonica en bouche tenant une note resplendissante au-dessus des 3 000 personnes venues se caler dans le cocon de cette place pour ne plus repartir. Jean Marc Henaux lance un «You Don’t Have To Go» magique ! Un frisson ! Ses coéquipiers dans l’instant s’étaient installés et vlan, le gros son était parti. Incroyable ! Le public s’est déhanché au quart de tour. Le Swing dans la peau le Dog décide d’en remettre un coup avec « When The Bobcat Play ». Le public suit chaque mesure en frappant des mains et en sifflant. Les Shake! ne vont pas laisser retomber la pression. A peine envolé le « Bobcat Play » que le « Long Gone » de Kenny Wayne Shepherd version SYH! prend le public par les c….ettes . L’harmoniciste Jean Marc Henaux envoie les premières notes sur cette place noire de monde. En écho le son grailleux de la guitare d’Olivier Raymond lui revient appuyé par la voix de Freddy Miller, dure comme du granit, attention le Dog est entouré de deux lions, tenez-vous peinards ! La suite est une affaire de tempo bien assuré, « I Got To Change », « True Friends » et « Truck », les Shake! comme le public mouillent la chemise. D’autant que les premières gouttes apparaissent. Freddy Miller n’en a que faire, « Oh Annie » de Mason Casey va y passer. Mince la pluie ne s’arrête pas, même avec un « Help Me » plein d’émotion et de feeling tout en nuance ! La rythmique sait y faire, les frères Ferrié, Bob à la batterie et Jérôme à la basse, assurent un max, du velours. Quand le gars Jean Marc Henaux décide de descendre en douceur, on peut entendre la pluie respirer, une blague d’autant que là,  il pleut vraiment très fort.


 
Les Dogs décident de rester sur scène (heu !!  sur les marches) et commencent à jouer « Shakin’ The Hard Time Loose » ! Le public n’en revient pas. J’entends dans l’assistance « Putain ça joue ! même  sous la pluie ! » Et ce n’est pas fini, enfin pour l’instant, car il n’y aura plus que deux morceaux à jouer. Pour finir, un « Lucky in Love » sous une pluie battante, mais il faudra se rendre à l’évidence, la sécurité avant tout. D’ailleurs c’est l’organisation qui interviendra pour expliquer qu’il n’est plus possible de continuer dans ces conditions tant il en va pour la vie des hommes et du matériel.


 
Le public Breton est vraiment étonnant, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, il répond toujours présent. Et surtout, surtout, un public orienté jazz faisant une ovation à un groupe de blues rock, c’est bon pour l’avenir. Ce qui veut dire que toutes les musiques peuvent être rassemblées et partagées par tous, humm ?!
 
Bruno Migliano – août 2008