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Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 04 août 2008
L’instinct
(Bluesy Mind – Musea – 2008)
Durée 46’44 – 14 Titres
http://demet.showbiznet.net
http://www.musearecords.com
 On se souvient de lui pour avoir été le guitariste de Ange à la fin des seventies et pour avoir contribué à l’enregistrement de « Guet Apens » mais aussi pour ses exploits passés avec Introversion, une formation mi-blues mi-psyché qu’il avait créée en 1969 et qui avait fait les belles heures des scènes parisiennes … Depuis, Claude Demet traditionnellement surnommé Chouchou par le Père Décamps n’a pas chômé et non content d’avoir collaboré aux albums de quelques-uns de ses amis comme Daniel Haas, il sort en 2008 son dixième effort solo sur lequel il signe les textes mais aussi les musiques à l’exception d’une seule, mais quelle surprise ce sera là ! Accompagné de Jean Tota à la basse et Claude Bongarzone à la batterie ou encore de quelques pigistes de luxe tels que Jean-Paul Simonin, Philippe Bussonnet ou Christian Décamps, le guitariste à la voix qui rappelle à chaque instant Bashung nous emmène une fois encore dans ses errances les plus délirantes …
Il n’a rien perdu ni de sa verve ni de son talent et c’est à un album qui n’a pas bougé d’un iota de la ligne directrice qu’il s’était fixé à ses débuts que Claude Demet nous invite, un ouvrage où les bons mots sont à chaque instant à l’honneur et où les notes glissent à la manière d’un surfeur sur des accents où l’on sent une formidable passion pour le jazz, le blues et bien évidemment le rock. On se laisse séduire par des chansons délicates au charme immédiat qui se nomment très spontanément « Recette du plaisir », « Amours factices », « Aux flammes » ou « Entre deux averses » et on se délecte non seulement de la relecture inattendue de « Une chaîne neuve à mon vélo » dépoussiérée de fort belle manière en compagnie de son créateur originel mais aussi de « Rouge dans le ciel blues », un titre inédit qui date déjà d’une petite quinzaine d’année. Que l’on soit simple curieux, nostalgique des vieux albums de Bashung, fan assidu de Ange et de ses satellites ou plus simplement amateur de chansons bluesy bien écrites et qui plus est dans la langue de Molière, il y a de toute façon toujours une bonne raison pour poser une oreille puis les deux sur « L’instinct » … Déjà dans les bacs !
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