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COCO MONTOYA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 22 juillet 2008
 

Dirty deal
(Alligator Records – Nocturne – 2007) 
Durée 50’47 – 11 Titres

http://www.cocomontoya.com   
http://www.myspace.com/cocomontoyaband

Il serait peut être resté batteur dans un groupe de rock toute sa vie s’il n’avait été touché par le blues lorsqu’il découvrit Albert King et c’est sans doute le fait d’avoir été pris sous les ailes protectrices d’Albert Collins puis de John Mayall qui a fait de Coco Montoya un des guitaristes les plus en vue de sa génération. Succéder à Eric Clapton, Peter Green et autres Mick Taylor au sein des Bluesbreakers n’était pas chose donnée à n’importe qui et c’est en bon petit soldat que Coco assurera la guitare lead aux côtés de Mayall jusqu’en 1993, année à partir de laquelle il se décidera enfin à enregistrer ses propres albums. Passé de Blind Pig à Alligator à la fin du dernier millénaire, Montoya s’offrait en 2007 son troisième album sur ce fameux label et en confiait même la production exécutive à son big boss, Bruce Iglauer, avec lequel il signait pour l’occasion un sacrément intéressant « Dirty Deal » …

Guitariste gaucher qui utilise néanmoins un instrument de droitier, Coco Montoya a été obligé de créer ses propres grilles d’accords et y gagne non seulement en originalité mais également en vélocité et s’il laisse à chaque instant à ses cordes le soin de pleurer, de gémir ou au contraire de hurler, c’est pour mieux nous prouver toute l’étendue de son jeu et la finesse de ses inspirations les plus folles. Brillant compositeur, le Californien qui est en prime un chanteur à la voix plus qu’honorable n’en oublie pas pour autant de se fendre de reprises de Lloyd Jones (« Love Gotcha »), Johnny Copeland (« It’s My Own Tears ») ou encore Otis Rush (« It Takes Time ») sur lesquelles il laisse éclater son immense talent d’interprète et c’est en dosant des notes avec parcimonie qu’il séduit, sans jamais en mettre une de trop pour épater la galerie mais en s’efforçant de poser celles dont il daigne nous faire cadeau de la plus belle des manières. Splendide de bout en bout avec ses « Last Dirty Deal », « How Do You Sleep At Night » et autres « Put The Shoe On The Other Foot » partagés entre blues, soul et rock, cet effort qu’il aura fallu attendre cinq ans n’en finit plus de convaincre le public et les professionnels et c’est en le portant sur les routes à longueur d’année que Coco Montoya entend bien le faire savoir au plus grand nombre. Les scènes nord-américaines sont nombreuses et accueillantes mais on espère quand même le revoir un jour sur celles de l’hexagone …