jeudi, 17 juillet 2008 We love you all (Season Of Mist – 2008) Durée 45’29 + 41’05 – 6 + 6 Titres
http://www.psykup.com http://www.myspace.com/psykup
On pourrait résumer de façon totalement imparfaite ce qu’est Psykup en disant que c’est un groupe de metal, terme particulièrement réducteur dans le cas précis de cette formation qui, depuis sa création en 1995, n’en finit plus de mélanger toutes sortes d’influences à des fondations solides construites sur l’héritage des Strapping Young Lad et autres Alice In Chains … On les dit fous et on frôle par moments la vérité puisque non contents d’avoir ouvert pour Suicidal Tendencies ou Soulfly et d’avoir pris une place de choix sur la scène hexagonale au même titre que Gojira ou Sleepers, Ju (chant et guitare), MiLKa (chant et claviers), Vidda (guitare), Pelo (basse) et Brice (batterie) enfoncent le clou avec un troisième album délirant au possible qui tombe au quart de poil entre les multiples projets annexes de chacun et qui se décline en un double CD mais aussi pour les amateurs d’images en un bon gros DVD rempli de plus de trois heures de live et d’archives ! Il y a là dedans de quoi faire tomber de sa chaise le plus ouvert de fans du combo …
Intelligemment présenté en forme d’une belle histoire d’amour entre un groupe et son public, « We Love You All » nous montre les diverses facettes de Psykup, celles d’un groupe de metal totalement déjanté capable de bien resserrer ses racines les plus hardcore mais aussi celles d’une formation qui n’hésite pas à donner dans le free jazz, le funk et même le hip hop qu’elle utilise plus souvent qu’à son tour. Des déluges sonores où les guitares tranchantes et les voix death sont omniprésentes jusqu’aux morceaux carrément rapés, il y a toute une palette de sonorités que Psykup travaille très avantageusement dans le sens de la longueur, multipliant les effets de manche et s’offrant des touches expérimentales délicieuses à la manière d’un Frank Zappa ou même plus proche de nous d’un Devin Townsend. On en passe par des titres qui font de Psykup un véritable groupe de metal extrême comme les autres (« Color Me Blood Red », « My Toy, My Satan ») mais aussi par d’autres totalement improbables mais délicieusement complémentaires comme les diverses parties successives de « En vivre libre ou mourir » et de « La vie dont vous êtes le héros ». Les amateurs de cassures, de ruptures voire même de fractures n’en finiront plus de se régaler de ces deux rondelles qui en sont remplies jusqu’à plus soif mais c’est sur scène que cette nouvelle création prendra véritablement une autre dimension, quand le versant visuel viendra apporter de l’eau au moulin de l’inconscient de chacun des spectateurs … A consommer sans la moindre modération !
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