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LUNATIC AGE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 16 juillet 2008
 

August (The month of misfortune)
(MVS – Anticraft – 2008) 
Durée 52’41 – 13 Titres

http://www.lunaticage.com 
http://www.myspace.com/lunaticage

Ils sont quatre et viennent de Montpellier, rien de bien surprenant jusque là … Et pourtant, Lunatic Age sort quelque peu des sentiers battus puisque le groupe désormais rejoint durablement par le batteur Guillaume Dupré, transfuge d’Eths, évolue sans changer d’un iota sa direction dans un registre indie-rock depuis déjà une grosse quinzaine d’années ce qui lui donne une certaine respectabilité sur les scènes nationales. Koach (chant et guitare), Frizman (guitares et programmations) et Fred (basse) ont donc trouvé un remplaçant à Michel Garrido avec qui ils avaient enregistré leurs trois premiers efforts avant qu’il ne se fasse remplacer par divers cogneurs sur la tournée qui suivit la sortie de « Peau Neuve » en 2004 et c’est en accentuant le côté sombre de sa musique que le quartet nous présente enfin « August (The Month Of Infortune) », que le public hexagonal était jusqu’alors obligé de faire importer. Un comble !

Lunatic Age fait du rock comme il le sent, en jouant sur les changements de ton et sur les saturations mais surtout en y mettant toutes ses tripes, comme si chaque chanson pouvait éventuellement être la dernière … On sent l’urgence omniprésente dans le processus de composition mais c’est en y mettant non seulement le fond mais aussi la forme que les quatre musiciens, épisodiquement rejoints par des chœurs et des claviers, se sont fendus d’un ouvrage techniquement et artistiquement très réussi. Sans céder à l’appel des grosses productions trop bien huilées, Lunatic Age a bouclé sa nouvelle rondelle à la maison et a conservé un droit de regard dessus, histoire d’être certain que des morceaux comme « A quoi bon », « King Kong », « Seul » ou « Le grand sommeil » lui ressembleraient de la façon la plus fidèle et surtout qu’il serait possible de transposer le tout à la scène sans y perdre la moindre once d’énergie et de noirceur. Travaillé autour de références Baudelairiennes fortes, « August (The Month Of Misfortune) » séduit par la multitude des nuances qu’il utilise et dérange par le chaos permanent dans lequel il nous plonge … Douche écossaise ou sauna, à vous de choisir le terme qui lui convient le mieux, mais quoi qu’il en soit, ça restera dans les mémoires comme un formidable album avec de belles guitares et des arrangements sacrément bien pensés !