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DOUG MACLEOD pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 13 juillet 2008
 

The Utrecht Sessions
(Black & Tan Records – 2008) 
Durée 56’35 – 12 Titres

http://www.doug-macleod.com
http://www.myspace.com/dougmacleod
http://www.blackandtan-shop.com

Personnage attachant au possible, Doug MacLeod est un de ces bluesmen qui ont tout appris des grands maîtres du genre et c’est en reprenant à son compte un héritage pas toujours facile à porter qu’il perpétue les traditions en offrant à son public des albums sur lesquels il prend un soin tout particulier lors de l’écriture et de la composition des morceaux mais aussi lors de leur enregistrement. Originaire de Virginie, le chanteur et guitariste varie traditionnellement les plaisirs en alternant picking et slide et c’est en imposant tour à tour des rythmes soutenus ou au contraire des mélodies posées qu’il s’efforce généralement de convaincre. Accompagné épisodiquement de Jasper Mortier à la contrebasse et Arthus Bont aux percussions, l’artiste profitait du dernier hiver néerlandais pour enregistrer une douzaine de titres à Utrecht, sa ville européenne préférée  …  

C’est un effort intimiste au possible que Doug MacLeod s’est offert avec « The Utrecht Sessions », un album à la fois très roots dans le son et dans la manière de travailler, avec la plupart du temps un micro pour la voix, deux de plus pour les guitares, un dernier pour le footstomping et rien d’autres, sauf bien entendu pour les morceaux sur lesquels il se fait accompagner. Il en ressort une énergie live phénoménale et un capital charme qui nous ramène invariablement vers la qualité des prestations scéniques de cet authentique griot blanc de peau au travers de nombre de titres impeccablement interprétés en grande majorité avec Spook, son résonateur National Delphi, mais aussi à l’occasion avec une vieille Stella à douze cordes. Adepte de l’open tuning, Doug MacLeod multiplie ses accordages et collectionne les sonorités vintage tout au long d’un ouvrage d’où des morceaux aussi splendides que « Horse With No Rider », « The Long Black Train », « That Ain’t Right » ou « Sheep Of A Different Color » ne tentent jamais de se détacher du lot mais contribuent au contraire à apporter une harmonie d’ensemble particulièrement bien pensée ! On remarquera en prime l’excellent livret particulièrement instructif et bien détaillé qui finira de faire de « The Utrecht Sessions » un album à conserver très près de soi pour se souvenir quand besoin est que les racines du blues ne s’embarrassent ni de frontières, ni de couleurs …