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KEZIAH JONES + DIESEL :U: MUSIC à BAGATELLE (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 28 juin 2008
 

KEZIAH JONES / DIESEL :U: MUSIC
JARDINS DE BAGATELLE – PARIS (75)
Le 27 juin 2008

http://www.keziahjones.com
http://www.myspace.com/keziahjones
http://www.myspace.com/nobis711
http://dum.diesel.com
http://www.myspace.com/dieselumusicfrance

C’est une soirée un peu spéciale qui nous attend ce soir puisque non content d’accueillir la nuit de clôture des Diesel :U: Music, les Jardins de Bagatelle s’offrent un des quatre concerts privés de Keziah Jones qui en profitera pour présenter des extraits de son nouvel album, « Nigerian Wood », que l’on attend pour la rentrée de septembre. Autant dire que toute la jet set mais aussi tout ce que la route de Neuilly à Paris compte de bobo a fait le déplacement et que les contre-allées du Bois de Boulogne pullulent des énormes 4X4 des dames et des minuscules Smart des messieurs qui ne manqueraient pour rien l’événement !

Triées sur le volet, quelques centaines de spectateurs souvent bigarrées et excentriques vont donc se retrouver à la fin du repas devant la belle scène installée sur l’avant du restaurant et si la fraîcheur commence quelque peu à tomber sur les pelouses parisiennes, Nobis va se charger de nous réchauffer un instant avec son electro rock tout droit venu du Pays du Soleil Levant. Adeptes du freestyle, Elekiteru et Emi n’en finiront plus de déchaîner les passions avec une musique teintée de la voix de l’une et de l’ordinateur, des guitares et du vocoder de l’autre … C’est à grands coups des « Are You Ready », « Rescue Me » et autres « Under The Sky » du duo nippon que les premiers danseurs s’en iront donc se dégourdir les jambes pendant une petite demi-heure partagée entre gros riffs et electro déjantée !

Le temps de modifier plateau et c’est à Keziah Jones de venir prendre possession de la scène. Le ton change radicalement et c’est en trio que l’Anglo-Nigérian de plus en plus Parisien va venir nous prêcher la bonne parole de son blufunk teinté de rock et d’afro-beat. Revisitant ses anciens ouvrages et dévoilant petit à petit le prochain, le longiligne chanteur et guitariste vas nous emmener progressivement vers ses plus grands succès en prenant soin de nous promener vers des morceaux plus inattendus comme les tous nouveaux « Nigerian Wood » et « My Kinda Girls » avant de laisser éclater les uns derrière les autres des « Kpafuca », « Funderlying Undermentals », « Million Miles From Home », « Beautiful Emilie » et bien évidemment « Rhythm Is Love ». Totalement concentré sur son jeu, Keziah Jones n’en est pas moins un artiste à la présence scénique très forte et c’est en attirant inévitablement tous les regards sur lui qu’il laisse courir ses doigts sur le manche de sa guitare avec beaucoup de charisme en même temps que sa voix fait des merveilles en modulant une chaleur innée et une diction délicieusement africaine …

Massé devant la scène, le public profite de l’instant comme il vient et si la petite heure dédiée au set de Keziah Jones sera entachée de quelques gouttes de pluie, ils ne sont pas nombreux ceux qui iront se mettre à l’abri en délaissant un show méticuleusement orchestré par une rythmique impeccable et rehaussé de quelques jolis breaks de basse et de batterie. Revenu pour un bref et unique rappel, l’artiste ne lâchera pas l’essentiel du contenu de son futur rejeton discographique mais nous laissera comprendre au travers de quelques-uns de ses morceaux qu’il devrait une fois de plus nous emmener vers l’Afrique en général et Lagos en particulier mais aussi vers New York … Histoire de mieux nous réaffirmer qu’il est et qu’il restera à jamais un « African Android ».

On attend bien encore quelques interventions d’un Dj et quelques surprises mais les quatre-vingt dix minutes de retard prises en début de soirée ont fait basculer le calendrier vers le 28 juin depuis déjà un moment et le programme du week-end, particulièrement chargé pour tout le monde, nous pousse tranquillement vers la route du retour … En regagnant les bords de Seine, on remarque que le chantier de Solidays est en pleine effervescence à une semaine du coup d’envoi du festival et que les scènes et chapiteaux sont déjà solidement installés ! Mais ça, c’est une autre histoire dont on aura l’occasion de reparler …

Fred Delforge – juin 2008