jeudi, 03 juillet 2008
Rendez-vous
(Tekini Records – Universal – 2008)
Durée 48’06 – 12 Titres
http://www.manu-friends.com
http://www.myspace.com/manusonic
 Elle a largement eu l’occasion de faire ses preuves avec Dolly, le groupe qui l’a portée jusque vers le sommet de la pyramide du rock hexagonal et même vers les charts avec non seulement un tube, « Je ne veux pas rester sage », mais aussi et surtout avec quatre albums au son et à l’ambition particulièrement en phase avec leur temps ! Pour Emmanuelle Monet alias Manu, il semblait évident qu’il y aurait un après Dolly, un nouveau projet pour effacer les cicatrices du départ aussi prématuré que douloureux de Micka en mai 2005 mais aussi de la séparation du groupe après une décennie de bons et loyaux services … Alors forcément, il fallait bien attendre que l’envie de reprendre la route se fasse plus pressante et que l’appel des studios devienne irrésistible, deux ans pendant lesquels les fans y auront toujours cru et qui sont aujourd’hui couronnés par des dates éparpillées de façon subtile et surtout par un nouvel album déjà en boite qu’il faudra pourtant encore attendre jusqu’à fin septembre, un album enregistré en compagnie du fidèle Nikko aux guitares et mais aussi de Ben à la basse et de Nirox à la batterie. Une équipe de vieux routiers du rock pour un album qui risque de faire du bruit !
La musique de Manu, c’est un tout, une voix, un jeu de guitare, une manière de composer bien française et un son très british auquel il est difficile de résister, des morceaux bien travaillés qui transpercent l’esprit dès la première écoute et qui restent en tête bien longtemps après que la rondelle soit retournée vers l’étagère d’où elle redescend forcément très vite tant elle sait se faire indispensable … Si le rock est une façon d’exister pour Manu, elle sait ne pas en devenir esclave et s’accorde des sorties salvatrices vers la pop, gardant bien en ligne de mire les saturations indispensables et les gros riffs de guitare qui cisaillent les auditeurs les plus réfractaires mais s’aventurant tout autant vers le lyrisme et la délicatesse d’une chanson intimiste, « Dis moi un secret », entre des pépites indie comme « Tes cicatrices », « Cow-boy », « Sur mes lèvres » ou « Goodbye ». Avec un tittle track aussi finement ciselé que percutant, Manu nous confirme qu’il ne faut pas espérer se passer d’elle dans les mois et les années à venir et si elle lorgne plus ou moins ouvertement vers l’international avec un « Suteki Ni » écrit dans la langue des samouraïs, c’est assurément à son public historique qu’elle s’adresse sur les onze autres morceaux et sur le petit bonus caché en fin de galette. Un mixage parisien particulièrement bien senti et un mastering new-yorkais apportent le petit coup de pouce nécessaire pour que tout le monde soit au « Rendez-vous » près des bacs le 29 septembre mais aussi avant et après sur la route puisque c’est d’ores et déjà prouvé par l’exemple, les douze nouvelles chansons de Manu sont faites pour la scène ! Gros succès garanti …
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