mardi, 17 juin 2008
NATCHEZ - BACCHUS - POINT BLANK
CHATEAU DE GONCOURT - MATIGNICOURT (51)
Le 15 juin 2008
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Ce dimanche 15 juin s’annonçait prometteur aux aficionados du southern rock, sauf que la météo, elle ne semblait pas s’y intéresser, on a craint de revivre la même expérience malheureuse d’Ancerville de l’an dernier avec l’annulation du concert de Point Blank.
L’organisation, au demeurant parfaite, avait tout prévu, une scène en cas de beau temps et une scène sous abri ouvert d’un coté en cas de pluie, par précaution c’est cette dernière qui fut retenue.
En milieu d’après-midi, le public a commencé à investir les lieux, cela leur a permis d’assister à la balance de Natchez et de rencontrer tous les musiciens, de discuter un peu et de faire dédicacer, programmes, CD, DVD et vinyls vintages, spécialement avec Point Blank qui s’est montré d’une disponibilité exemplaire.
Les hostilités commencèrent avec les bûcherons de Natchez, fidèle à leur réputation en terme de communion avec le public et de show extrêmement bien huilé. Natchez c’est LE médicament contre la morosité ambiante, pour oublier le foot, une potion magique à swinguer, pour balancer, ça balance, oui Madaaame !
Ils étaient fiers d’annoncer la disponibilité de leur DVD relatant le concert unique (à bien des égards) de leurs 20 ans d’existence. Chapeau les gars. D’un seul coup la température a commencé à monter au rythme du set ponctué d’un son magnifique assuré par Fred Rochette. Les southern-marnais ont joué 17 titres et 2 rappels, en guise d’introduction, c’est royal !
Quelques minutes ont suffit à Bacchus pour reprendre le flambeau et nous asséner un rock-blues mix entre Chicago et le Mississipi profond, avec des escapades côté rock et même hard rock. Nos régionaux basé à St Dizier ont alternés les compos perso et les reprises de standards, et quelles reprises, des versions survitaminées de Led Zep, Doors, Lynyrd, AC/DC, Deep Purple, Kansas (là c’était aussi intimiste que l’original). Ils nous ont bien fait tourner la tête avec cette musique tendance oncle Jack ou beaujolais, sans risquer de dépasser la limite autorisée.
Le thermomètre commençait à se calmer, quand la surprise de la soirée est arrivée, une réunion entre Natchez et Bacchus pour pas moins de 8 covers de Lynyrd, 38 Special ...
En alternant les sections rythmiques des 2 formations, pauvre thermomètre, il a fallu chercher une rallonge et recharger en mercure !!!
La salle était chaude bouillante pour accueillir les prêcheurs du old southern-rock que sont Point Blank. Je ne présenterai pas ce groupe mythique aux connaisseurs, mais pour les autres, il faut savoir qu’à une certaine époque, sans des problèmes de management, ils auraient pu devenir aussi célèbre que ZZ Top, Ils avaient d’ailleurs le même producteur (Bill Ham). Les deux premiers albums (cultes) sont des références indispensables aux amateurs de cette musique et ils ont été réédités en CD par des fans inconditionnels en repartant de vinyls quasi neuf, du beau boulot.
Bref les Texans ont investi la scène en douceur, la moyenne d’âge est assez élevée malgré un batteur beaucoup plus jeune. Mais ce détail sera bien vite oublié par la suite, vu le haut niveau musical et sonore délivré. Ce coup-ci les Strats étaient à l’honneur, et de l’avis des nombreux guitaristes présents, elles ont sonné comme jamais ils n’avaient entendu. Rusty Burns le fondateur et guitariste nous hypnotisant de ses tricotages de manches ô combien inspirés.
Le public s’est massé contre la scène pour ne rien perdre de ce moment de grâce. Le répertoire a été copieusement passé en revue et nous avons eu droit à quelques nouveaux morceaux qui seront présent sur le futur album à sortir en septembre !!!! Oui vous avez bien lu. Le concert s’est clôt sur le traditionnel « Thank you Mama ».
Pour les avoir vus l’an dernier, je peux vous assurer que les gaillards ont fait très fort, du grand art. Imaginez, un hot-rod V8, ronronnant et scotchant tout le monde sur son passage, eh bien c’est ça le Blank en concert, envolée la moyenne d’âge, une vraie tempête a soufflé au large de Vitry, Rien à voir avec les bagnoles incendiées la veille en ville, une tempête sûre d’elle à laquelle personne n’a échappé dimanche soir et on pourra dire, j’y étais
On est retourné dans nos chaumières les oreilles fumantes et les yeux brillants d’avoir touché l’espace d’une soirée au bonheur. C’est tout juste si on ne s’attendait pas à voir les panneaux sur la route écrits en américain, de croiser des coyotes et de voir des cactus le long de la route tant le voyage fut dépaysant.
Pamtax – juin 2008
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