vendredi, 27 juin 2008 First Lights (Far Records – 2008) Durée 48’55 – 10 Titres
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Comme le nom du groupe l’indique, Yan&Tom est un duo d’auteurs, compositeurs et interprètes et si ces deux musiciens bidouilleurs se sont rencontrés en 1999 à l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble, c’est surtout autour de leur passion commune pour les musiques engagées de Bob Marley et de Bob Dylan que leur travail en commun s’est orchestré. Un an d’exil estudiantin vers l’étranger, le Canada pour Yan et l’Angleterre pour Tom, et les deux compagnons pourront enfin commencer à développer un projet sérieux qui se traduira très vite par de premières compositions et par un premier concert donné à la fête de fin d’année de leur lycée. Nouveaux départs individuels pour l’un et l’autre des protagonistes à la fin de ces années fastes mais en 2007, alors qu’ils se rendent compte que les bases de ce fabuleux album qu’est « First Lights » risquent fort d’avorter dans l’œuf, Yan&Tom décident enfin de se retrouver, de casser leur tirelire et de coucher le meilleur des morceaux dont ils disposent en compagnie de divers musiciens mais aussi de quelques arrangeurs très inspirés. Le grand gagnant de cette décision est avant tout le public !
Ils décrivent leurs créations comme du pop folk rock mais les influences qui les parsèment vont bien plus loin que ces trois composantes essentielles puisque de piste en piste on se retrouve transporté au beau milieu des brass band de Louisiane ou plus loin encore vers Kingston et vers son reggae omniprésent. De rag en jazz et de hip-hop electro en world music, Yan&Tom ne renoncent à aucun ingrédient pour donner de la teneur à leur musique et c’est dans un véritable creuset où tout est miraculeusement porté à ébullition que naissent des morceaux lucides où il est question de tout mais jamais de n’importe quoi, du temps qui passe et de l’amour, des injustices et de l’absurdité de la guerre, de la mendicité et des côtés négatifs de l’être … C’est aussi désordonné et succulent qu’un bon album des Beatles et en plus la qualité de la production est au rendez-vous, l’ensemble parvenant à égaler sans la moindre difficulté le niveau du reste de la pop actuelle, voire même souvent à le dépasser avec des morceaux comme « Promises Of Gold », « Everyday Life », « Indian Voices », « Two-Cent Philosophy » ou encore avec le très intéressant « We Shall Be Free » qui flirte intelligemment avec la musique classique. Cerise sur le gâteau, l’artwork est au moins aussi bien travaillé que le contenu de l’album ce qui en fait à quelques détails près un « Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band » en puissance ! On a connu pire comme référence …
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