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MIKEY RAS STARR pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 25 juin 2008
 

Fire & Rain
(Makasound – 2008) 
Durée 71’19 – 16 Titres

http://www.makasound.com  
http://www.myspace.com/makasound

Injustement méconnu du grand public, Michael G. Ashley est un de ces artistes qui œuvre sous de multiples noms d’emprunt et que l’on a pu rencontrer dans des groupes comme Light Of Saba ou Aggovators mais aussi comme sideman d’artistes tels que Winston Mc Anuff pour qui il tenait la basse lors de l’enregistrement de « What A Man Deal With ». Auteur, compositeur, interprète, c’est sous le pseudo de Mikey Ras Starr qu’il enregistrait en 1979 un superbe album, « Fire & Rain », qui restera malheureusement enfermé dans un tiroir beaucoup trop longtemps et qui se voit enfin aujourd’hui mis dans les bacs et qui plus est en étant agrémenté de plusieurs des titres de l’artiste sortis en single entre 1975 et 1984. Au rang des musiciens présents tout au long de ce formidable collector, on ne manque pas de remarquer Peter Tosh, Tyrone Downie, Robbie Shakespeare ou encore Mikey Chung, autant de bonnes raisons de regretter d’avoir du attendre aussi longtemps pour le découvrir !

Il a la voix idéale pour le reggae roots et il ne se prive pas de s’en servir comme il se doit, laissant les graves s’exprimer de la plus belle façon qui soit et insufflant beaucoup de spiritualité à des morceaux qui font référence à ses racines africaines. Les hymnes potentiels se suivent à la chaîne et on n’en finit plus de s’émerveiller devant des « Coomaya (African Herbsman) », des « Tafari Safari », des « Old Time Religion » ou encore des « Come Back Sunday Mornin » dont les refrains sont absolument toujours parfaits et dont le son fabuleusement seventies fera dresser les poils à tous les puristes. On retrouve bien évidemment le tout premier hymne de Mikey Ras Starr, « Got To Say Love », produit en 1975 par Bob Marley en personne et décliné ici dans sa version classique mais aussi dans une version dub particulièrement réussie et c’est en saluant bien bas l’initiative une fois encore bienheureuse de Makasound qui poursuit lentement mais sûrement son long travail d’archéologue du reggae roots que l’on se repasse encore et encore les seize pièces d’orfèvrerie réunies sous la bannière lumineuse d’un très grand « Fire & Rain » dont on sait maintenant à quel point il aurait été dommage qu’il ne voit jamais le jour ! On dit merci à qui ?