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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 20 juin 2008
Oriental Mood
(Studio Mag – O’Kiss Production – Mosaic Music Distribution – 2008)
Durée 44’24 – 10 Titres
http://www.blues-gas.com
http://www.myspace.com/gasblues
 Il est né à Erevan et est particulièrement fier de ses origines arméniennes mais aussi de sa culture maternelle et si Gaspard Ossikian est essentiellement connu pour être le guitariste qui a accompagné des artistes comme Maurice John Vaughn ou Donald Ray Johnson et le chanteur qui a fait les belles heures des Wanana Blues Blasters, il n’en est pas moins le frontman de ce nouveau projet tout simplement baptisé Gas dans lequel il tente un métissage original de ses deux influences majeures, la musique de son pays natal et le blues de ses maîtres à penser qui ont pour nom Muddy Waters, Albert King, Albert Collins ou encore Luther Allison. Rejoint par Yvon Chery à la basse, Laurent Falso aux drums et Richard Vecchi aux ivoires, Gas n’en oublie pas pour autant d’apporter de la couleur locale à un ouvrage particulièrement réussi en y invitant quelques amis à y poser des kanons, dehouls et autres doudouks … L’orient n’a jamais été aussi proche des rives du Mississippi !
S’il reprend et adapte pour la fine bouche « Tobacco Road » et « Up From The Skies », c’est surtout par ses compositions que Gaspard Ossikian vient attirer l’oreille sur un album où ses guitares brillent de mille feux et où sa voix se fait enchanteresse, que ce soit en Français ou en Anglais ! En plaçant d’entrée de jeu l’excellentissime « Miss Margot » qu’il dédie à ses parents mais aussi à tous ceux qui ont quitté la France pour rejoindre l’Arménie en 1947, Gas donne le ton général d’un ouvrage dans lequel il sera bien évidemment question de boogie, de blues et de rock’n’roll mais où les couleurs sont régulièrement appelées à changer et à nous emmener dans un voyage pour le moins passionnant. Difficile de ne pas se laisser envahir par la finesse irrésistible des notes d’un « Ara » ou d’un « Under The Moon », de ne pas accrocher aux lyrics de « Human Being », de ne pas taper du pied sur un « Click On Me Baby », autant de titres qui mis à la suite les uns des autres donnent à cet « Oriental Mood » de faux airs de vraies grandes œuvres ! La production fort honorable et la très grande spontanéité de l’ouvrage ne font que lui apporter encore un peu plus de valeur ajoutée au point que l’on se demande comment une bonne discothèque de blues se voulant riche et variée peut décemment parvenir à se passer de cette délicieuse originalité … Les routes de l’été devraient très vite entériner tout le succès que l’on souhaite à cet artiste attachant !
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