samedi, 21 juin 2008
Aña
(Autoproduction – 2008)
Durée 17’58 – 5 Titres
http://www.ana-wave.com
http://www.myspace.com/anawave
 Avec déjà deux albums autoproduits en poche, ce duo haut-normand a su tranquillement conquérir le cœur du public et aller prêcher sa musique de salles en festival plus que de raison depuis maintenant cinq années qu’il existe, cinq années durant lesquelles Amandine au chant mais aussi à la batterie, aux claviers et aux guitares et David aux basses, machines, claviers, guitares et batterie auront eu la chance de se produire devant des spectateurs venus pour Bumcello, Daniel Darc ou Emily Loizeau et petit à petit plus particulièrement pour eux. Plébiscités par les radios régionales mais aussi par les presses spécialisées et indépendantes, les deux têtes pensantes d’Aña envisagent aujourd’hui de sortir un album beaucoup plus mature que ses deux prédécesseurs et se mettent en quête d’un label pour les épauler dans cette démarche … Pour se montrer sous leur aspect le plus actuel, ils se sont donc fendus d’un maxi très engageant !
C’est à un mélange de sensualité et de violence contenue que nous invitent Amandine et David, une sorte de trip hop marqué du sceau du rock et de l’indie et fortement influencé par des artistes comme Yann Tiersen, PJ Harvey ou Cocteau Twins mais aussi par Blonde Redhead et Massive Attack … Accentuant son versant psychédélique pour le rendre plus hypnotique que jamais, Aña a peaufiné ses ambiances et travaillé non seulement ses mélodies mais aussi ses textes, ressortant du studio avec sous le bras une rondelle certes raccourcie mais chargée de titres bien balancés comme « L’air de rien », « A l’opposé » ou encore « Un autre jour ». Taillé pour la scène, le nouveau répertoire minimaliste du duo se laisse teinter de samples et de machines pour mieux trouver sa véritable dimension et si les deux protagonistes n’hésitent pas à jouer aux chaises musicales avec les divers instruments qui parsèment ce maxi, ce n’est que pour mieux réaffirmer leur complémentarité et la solidité de leur concept face à des décideurs généralement un peu frileux qui devraient quand même finir par comprendre qu’il y a dans Aña et dans sa musique matière à partir à la pêche aux fans. A bon entendeur !
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