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TONY JOE WHITE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 12 juin 2008
 

Deep cuts
(Munich Records – Nocturne – 2008) 
Durée 51’42 – 10 Titres

http://www.tonyjoewhite.com
http://www.myspace.com/tonyjoewhite
 
Le caractère sauvage et l’ingéniosité de Tony Joe White lui ont valu d’être surnommé le renard des marais et rien ni personne au fil des ans n’a été capable de trouver meilleure expression pour définir cet artiste dont la seule chose ne pouvant plus surprendre venant de sa part est le fait d’être capable justement de nous surprendre à chacun de ses albums ! Parti à l’assaut des charts il y a maintenant près de 40 ans avec « Polk Salad Annie » et « Rainy Night In Georgia », Tony Joe White y remontera à plusieurs reprises dans les nineties grâce notamment à sa collaboration avec Tina Turner sur « Foreign Affair » mais aussi à son album « The Closer To The Truth » qui lui permettra de partir tourner dans toute l’Europe avec Eric Clapton et Joe Cocker. Retourné vers la musique de la Louisiane et des bayous à la fin du siècle dernier, Tony Joe White a continué de tourner dans le monde entier et de surprendre avec des albums comme « The Heroines » et « Uncovered » et c’est à un exercice un peu périlleux mais tellement intéressant qu’il se livre aujourd’hui en réarrangeant quelques-uns de ses vieux titres à une sauce particulièrement originale …

C’est le propre fils de Tony Joe White qui a produit cet album et il a souhaité mélanger aux instrumentations du patriarche des samples et des programmations qui apportent une touche très moderne et innovante à l’ouvrage, les vieux standards y gagnant en sensualité et s’ouvrant par la même occasion à un nouveau public sans pour autant brusquer l’ancien. Il reste bien évidemment en fil conducteur les guitares, l’harmonica et la voix du maître de cérémonie, mais ces trois composantes essentielles se voient mises en harmonie par des arrangements de cordes, des percussions, du piano et des machines qui respectent en permanence les œuvres originales, prenant soin de ne pas venir dénaturer les morceaux pour au contraire les souligner discrètement d’un trait plus actuel. On se laisse tranquillement rattraper par « Set The Hook » puis il suffit de se laisser glisser en mesure sur cette petite heure de bonnes vibrations d’où s’échappent des « Willie And Laura Mae Jones », des « Run With The Bulls » ou encore des « Homemade Ice Cream », autant de petites merveilles d’où se dégagent des senteurs de swamp blues et de folk mais aussi de funk et de rhythm’n’blues comme sait si bien les associer ce grand bonhomme des musiques américaines. Les White père et fils s’en sortent particulièrement bien dans un exercice que chacun a réalisé de son côté mais qui à l’arrivée fait preuve de beaucoup de cohérence et qui démontre par l’exemple que deux générations d’artistes peuvent trouver un terrain d’entente et proposer un travail en commun d’une qualité exceptionnelle ! Reste maintenant à Tony Joe White à faire un album avec sa fille Michelle et la boucle sera pratiquement bouclée …