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Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 12 juin 2008
Les enfants m’ont dit
(Enfance et Musique – Au Merle Moqueur – 2008)
Durée 34’17 – 14 Titres
http://www.enfancemusique.com
 Il y a des années que Philippe Roussel anime des ateliers d’écriture de chansons dans les écoles françaises et c’est une fois encore en compagnie de son complice Christian Ferrari qui l’accompagnait déjà sur son premier effort sorti en 1992, « Histoires sur mesure », qu’il nous propose un nouvel album destiné aux enfants à partir de cinq ans. Habitué à répondre en poèmes et en musiques aux questions existentielles des plus petits, Philippe Roussel n’en a pas pour autant renoncé à un album de comptines en 1999 en compagnie du Quatuor Debussy mais c’est aujourd’hui accompagné par toute la panoplie des instruments à cordes et à vent qu’il revient à ses premières amours, mettre en musique des solutions aux petits tracas quotidiens et aux grosses frayeurs des enfants sans oublier de souligner leurs rires et leurs joies …
Philippe Roussel a bien compris que les enfants des écoles maternelles et primaires étaient un public à part entière, un public capable de déjà faire ses premiers choix culturels et de comprendre ce qu’on lui inculque dès lors que le ton utilisé est sincère et adapté. Il dépasse donc très largement le cadre de la chanson enfantine sclérosante et s’adresse à ses ouailles comme à ses égaux, ne s’abaissant pas à simplifier ses expressions ou à modérer ses sujets et évoquant en toute simplicité autant l’amour que le courage, les étapes importantes de la vie d’un petit écolier, les différences de goût et d’apparence et même le racisme avec « On ne se ressemble pas », un morceau haut en symboles sur lequel Steve Waring vient lui prêter main forte. On passera sans se lasser par les « Je suis courageux », « J’aime les devinettes », « Le géant amoureux », « Au revoir mon p’tit chéri » et autres « Ce n’est pas une raison » en y croisant guitares, hautbois, contrebasse et clarinette et à voir le regard convaincu des plus jeunes, on comprend vite que les en priver aurait été une sacrée erreur ! Un petit tout petit investissement capable de faire naître des vocations …
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