lundi, 09 juin 2008
Gimme the sound
(Why Note Records – Nocturne – 2008)
Durée 52’08 – 14 Titres
http://www.yannarmellino.com
http://www.myspace.com/yannarmellino
http://www.myspace.com/chriscaron
http://www.myspace.com/whynotelabel
 C’est le premier album de ce nouveau projet mais déjà le cinquième de Yann Armellino, guitariste virtuose au charisme et au talent XXL qui diversifie une nouvelle fois ses influences et son style en rejoignant son ami de toujours, le chanteur franco-américain Chris Caron, pour un album à deux têtes et surtout à deux âmes, voire même parfois plus … Elevés au rock’n’roll pur jus et au blues, l’artificier a affûté ses manches tandis que son complice chauffait ses cordes vocales et tous deux en ont tiré quatorze titres qui s’inscrivent dans la plus droite filiation de ceux composés par des tandems imparables du genre Paul Stanley / Ace Frehley ou même dans un autre genre Mick Jagger / Keith Richards ! Mis en boite par l’ex-Gong Patrice Lemoine, « Gimme The Sound » nous ramène directement vers le bon vieux temps du rock’n’roll, celui où heavy et mélodie faisaient traditionnellement bon ménage, et nous livre l’essence même de deux rockers uniques et complémentaires. Que le son soit …
On ne peut que se laisser charmer par le grain des guitares et par les effets que l’un et l’autre des deux protagonistes mettent sur la rondelle, mais plus loin que les notes, c’est la voix qui séduit, chaude, racée et convaincante mais surtout toujours placée avec beaucoup d’ingéniosité ! Qu’ils se laissent aller à faire parler les soli ou qu’ils se concentrent au contraire sur des riffs en or massif et des lignes de chant impeccables, Yann Armellino et Chris Caron n’oublient jamais que c’est le rendu qui prime sur la technique et s’efforcent de faire de véritables morceaux par lesquels on se laisse totalement submerger au bout de quelques écoutes. Venus en renfort sur deux titres, Patrick Rondat et Gildas Arzel prennent place respectivement sur « After The Tour » et « Armorik’n Roll » et apportent les couleurs de leurs jeux respectifs pour compléter des pièces à la fois riches et changeantes comme peuvent l’être « High Above The Unknown Places », « It’s A Nightmare Every Morning », « Let’s Fly Higher » ou « Little Sister ». Les avalanches de notes du frenchy-Satriani au lourd bagage de hard-rocker se complètent admirablement de ses prouesses en acoustique et de ses attirances pour le blues de Robert Johnson et c’est porté par une dizaine de chansons au très fort potentiel et par quatre instrumentaux qui combleront d’aise les die hard fans du guitar hero que ce premier effort de Y & C trouvera à n’en point douter un public à la hauteur de ses ambitions. Les deux hommes seront rejoints par un bassiste et un batteur pour une tournée française à la rentrée 2008, ce qui laisse augurer de belles et chaudes soirées pour l’automne prochain … Et le son sera !
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