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COTTON BELLY'S au ONE WAY (93) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 02 juin 2008
 

COTTON BELLY’S
LE ONE WAY – ST OUEN (93)
Le 1er juin 2008

http://www.myspace.com/cottonbellys
http://www.oneway-cafe.com
http://www.myspace.com/onewayclub
http://bluesradio.free.fr

Retrouvez toutes les photos de Xav' Alberghini sur http://www.myspace.com/xavphotographer
Retrouvez toutes les photos de Yann Charles sur http://www.myspace.com/isayann
Retrouvez toutes les photos de Bruno Migliano sur http://www.myspace.com/nonodublues

C’est un One Way copieusement garni qui nous attend ce soir, un One Way qui fait terrasse dans des Puces pleines d’activité en ce beau premier dimanche ensoleillé de juin … Mais si les rues sont pleines de badauds, le juke joint est pour sa part plein de micros puisque c’est aujourd’hui que les Cotton Belly’s, récipiendaires entre autres du « Prix Spécial One Way » lors du dernier Tremplin Blues-sur-Seine, enregistrent l’album live dont ils ont été récompensés par l’établissement en collaboration avec l’équipe technique de W3BluesRadio ! Autant dire que l’ambiance est chaude et qu’il est d’ores et déjà certain que ce concert sera exceptionnel …

On approche de l’heure de l’apéritif quand les quatre jeunes Franciliens se lancent dans le grand bain et déjà une constatation s’impose, l’humeur est légère et le ton détendu, l’enjeu représenté par cet enregistrement n’entamant en rien la joie de vivre et le côté plaisantin du chanteur et harmoniciste Yann Malek qui ne manquera pas toute la soirée de nous amuser et de nous inviter à manifester notre plaisir. Déjà les standards défilent et on en passe par quelques incontournables que Cotton Belly’s s’est approprié, les « Before You Accuse Me », « Key To The Highway » et autres « Black, Brown And White », l’ombre de Sonny Boy Williamson, BB King ou Big Bill Broonzy planant allègrement dans une salle chauffée à blanc par un groupe qui ne manque jamais de nous présenter aussi ses propres compositions qui se voient baptisées « Cup Song » ou encore « Stranger At Home » et qui tiennent tout aussi bien la route que les « St James Infirmary », « Hoochie Coochie Man » ou « I Got A Woman » que le groupe reprend avec brio et originalité. La paire de guitaristes montre à quel point elle est complémentaire et Jérôme Perraut assure les parties lead tandis que Michel Descamps donne du corps aux rythmiques, passant de sa basse acoustique à une six-cordes selon la couleur à donner aux morceaux. Derrière eux, Julien Andral donne le rythme avec beaucoup de talent et c’est un groupe bien en place et très lié qui séduit définitivement un One Way qui applaudit à tout rompre entre les morceaux !

On en passe encore par Jesse Fuller et son « San Francisco Bay Blues » et par deux compos jouées au résonateur parmi lesquelles on reconnaît inévitablement « Lazy Owl » puis c’est vers le gospel que Cotton Belly’s nous emmène, offrant une grosse dose de vitamines à « Down By The Riverside » et l’associant sans la moindre pause à l’incontournable « When The Saints Go Marching In » repris en chœur par un public conquis par tant de finesse et tant de style ! Chassez le naturel et il revient au galop, c’est vers un blues agricole que le quartet nous transporte ensuite, nous faisant faire un long trajet en train avec Yann Malek dans le rôle du conducteur de la loco qui souffle et chante dans ses harmos puis nous invitant « Down On The Corner » pour une séance de country blues bien dans l’air du temps ! On reste à la gare pour y voir le fantôme de Robert Johnson interpréter de manière magistrale son « Love In Vain » puis on passe à autre chose avec le deuxième slow de la soirée, « Ain’t No Sunshine When She’s Gone » … Les Cotton Belly’s jouent maintenant depuis quatre vingt dix minutes et, après avoir fait mine de nous quitter, ils nous en remettent pour une trentaine de minutes supplémentaires sur un ton cette fois plus vif  avec entre autres leur géniale « Cotton Jig » mais aussi quelques covers, un medley des standards du Rock’n’Roll et enfin pour terminer un « Got My Mojo Working » servi dans une version très personnelle.

Deux heures se sont écoulées, deux heures pendant lesquelles une grosse averse aura ramené un temps les spectateurs de la terrasse vers la salle et durant lesquelles les quatre jeunes et talentueux musiciens de Cotton Belly’s auront eu tout le loisir de montrer ce qu’ils savaient faire de mieux, jouer de la musique en y mettant tout leur cœur et toutes leurs tripes ! Des harmonies solides, un harmonica impeccable et une vraie voix de bluesman, rien ne leur manque, pas même l’art peu évident de créer leurs propres œuvres, un exercice qu’ils découvrent avec beaucoup de réussite et que l’on retrouvera en septembre pour la sortie officielle de leur tout premier « Live au One Way » … Ca se passera sans doute au même endroit, dans le juke joint où ils ont ce soir laissé leur empreinte, et même si entre temps ils seront allés se produire à Cauville, à Cahors, à Concarneau, à Montréal ou à Donnacona, le plaisir de les retrouver à St Ouen sera sans aucun doute le même !

Fred Delforge – juin 2008