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MARIANNE FEDER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 16 juin 2008
 

Toi mon indien
(Lepic & Colegram – L’Autre Distribution – 2008) 
Durée 40’40 – 11 Titres

http://www.mariannefeder.com
http://www.myspace.com/mariannefeder

On avait découvert une Marianne Feder à la fois swing, jazz et manouche avec « Le nombril du monde », un premier album qui la transportait aux quatre coins du monde pour lui permettre d’assouvir ses envies de voyages et d’errances … On retrouve aujourd’hui une Marianne plus intimiste qui nous propose un deuxième effort plus personnel dans lequel elle évoque l’amour, la vie telle qu’elle vient, et pour lequel elle signe non seulement les compositions mais aussi et pour la première fois les textes, confiant la réalisation et les arrangements à Daniel Yvinek et invitant à ses côtés nombre d’instrumentistes de talent pour y poser guitares et pianos mais aussi clarinettes, bugles, soubassophones et tubas. Pour cette artiste aux origines yiddish et slaves, mélanger les tessitures et les influences est un exercice des plus naturels et c’est en prenant l’auditeur à contrepied qu’elle lui offre onze nouveaux titres, des chansons qu’elle a voulues riches et sensuelles …

Ni femme fatale, ni femme objet, Marianne Feder assume pleinement son rôle d’artiste qui a mis un certain temps à se trouver mais qui a bel et bien compris que chanter en s’accompagnant à l’occasion au piano était sa vocation la plus naturelle, celle par laquelle elle parviendrait à partager ses joies et ses peines, ses envies et ses sentiments avec un public avide de ce genre de confessions intimes. La voix chaleureuse et délicate de Marianne fait groover la langue d’Audiard et magnifie celle de Molière en leur donnant un cachet tout particulier et que ce soit sur des mélodies posés ou au contraire sur d’autres plus enjouées, c’est à chaque fois en adoptant le ton le plus approprié qu’elle nous sert sur un plateau d’argent ses « Toi mon Indien », « Vent d’Est », « Je vais peut-être attendre demain » et autres « Baiser de pluie ». On remarque la présence des fanfares de La Caravane Passe et de Ziveli sur quelques pistes, celle de Seb Martel à la guitare surf et au banjo, celle d’Albin de la Simone aux ivoires ou encore celle de Toma Feterman qui accompagne Marianne Feder au banjo et au chant sur le standard klezmer de Herman Yablokoff, « Papirosn », mais c’est en duo avec son vieux complice Alexis HK que la chanteuse s’offre une œuvre d’une rare délicatesse, « Le blues à deux accords », un titre qu’ils ont écrit et composé ensemble … On termine cette très belle tartine pleine de bonnes vibrations et de mélodies subtiles par un retour presque naturel vers le jazz manouche, « Farouche », qui prête à penser que Marianne Feder n’a absolument pas tout dit dans ce registre. A découvrir dès sa sortie en septembre !