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SPACE JAHOURT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 03 juin 2008
 

Rien ne sert de courir
(Courrez Prod – 2008) 
Durée 65’09 – 17 Titres

http://spacejahourt.free.fr
http://www.myspace.com/lesspacejahourt

Difficile de se prendre au sérieux quand on se voit affublé d’un tel nom de scène ! Ca tombe plutôt bien, ces joyeux Toulousains ont fait vœu d’humilité quand ils ont choisi de s’intégrer plus ou moins spontanément à la mouvance alternative du cru pour y cultiver le rock’n’roll avec beaucoup d’humour et de diabolisme … Les Space Jahourt, puisque c’est d’eux dont il est question, ne s’imposent donc aucune limite et si c’est à la ménagère de moins de cinquante ans qu’ils avouent s’adresser, c’est essentiellement à l’attention de la partie du public en mal de sensations fortes et de gros volumes d’énergie que Ben se Gratte (chant), Dj Deon (accordéon et saxophone), L’Animal (batterie), Dr Kananga (claviers), 32 (guitares) et Mastercrisps (basse) destinent des morceaux autoproclamés de chanson française post-apocalyptique joyeuse. Attention, un œil vous épie et leur fait part de vos moindres réactions … Souriez, vous êtes filmés !

Ils y ont mis le cœur, les tripes et la foi et, forcément, il en ressort quelque chose de beau et fort, un album comme chacun aimerait en avoir au moins un à sa discographie, en aucun point parfait mais surtout aucunement loupé, un album plein de creux et de bosses qui le rendent à la fois subtil et fabuleusement humain. La voix se fait affolante et Space Jahourt s’amuse à surprendre à chaque instant, voire même à déranger, en ressortant à chaque fois grandi avec des morceaux que l’on a tellement de mal à dissocier les uns des autres que le groupe a été obligé de les ponctuer par de petites transitions musicales … On en passe par des élucubrations phénoménales d’où l’on extrait quelques « Jack au Far West », « Les Enfants de Salem » ou encore « La 6ème dimension » et c’est tout un festival où les harmonies répondent au plus juste à la cacophonie ambiante qui se déploie sous nos yeux ébahis par tant de nuances et par tant de folie constructive. Trop sérieux s’abstenir, Space Jahourt n’ambitionne rien de plus que le plaisir de faire du rock et de le partager avec un public touché par une démarche sans fausse modestie mais surtout sans prise de tête inutile. Ca se traduit par des voix qui interpellent sur fond d’amalgame étrange entre saxophones et guitares dont il ne ressort à chaque fois qu’une seule grande gagnante : la musique ! Petit poisson deviendra grand, et peut-être plus vite qu’on ne le pense …