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MERZHIN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 01 juin 2008
 

Live
(RCA – Sony BMG – 2008) 
Durée 70’24 – 17 Titres

http://www.merzhin.net
http://www.myspace.com/merzhin

Douze ans déjà que Merzhin met le feu aux scènes de l’hexagone mais aussi à celle plus lointaines d’Inde et d’Asie, douze années d’une reconnaissance venue petit à petit au gré des dates mais aussi  des albums que ces enchanteurs auront régulièrement mis dans les bacs … Groupe de scène avant toute chose, Merzhin ne s’était étrangement que trop peu retourné jusqu’alors sur ses prestations en public mais c’est aujourd’hui chose faite, tout vient à point à qui sait attendre, avec un bon gros album rempli jusqu’à plus soif des hymnes que Pierre Le Bourdonnec (chant et harmonica), Vincent L’Hour (guitares), Stéphane Omnes (guitares), Damien Le Bras (basse), Ludovic Berrou (bombarde, flûtes et vents) et Tof Rossini (batterie) ont porté de salle en salle jusqu’à ces deux dates données à La Carène de Brest à la mi-mars 2008 devant un public où l’on comptait forcément le Landerneau des amis et des fans de la première heure d’un groupe en tous points attachant. Piochées essentiellement dans leurs trois albums, les chansons immortalisées sur ce nouvel effort rappellent forcément des souvenirs impérissables …

Merzhin c’est l’histoire d’un engagement omniprésent, d’un groupe sans langue de bois où les bons mots rejoignent les couplets engagés au détour d’un riff, d’une formation où l’on réfléchit et où l’on se pose un moment avant de coucher des phrases sur du papier puis plus tard sur des bandes. Bourré d’énergie, le groupe nous débite ses hymnes avec beaucoup de chaleur, ne s’embarrassant pas de discours entre les morceaux tant ils sont eux-même remplis de choses fortes. On y croise l’ombre du Tibet ou celle de Kerouac au travers de quelques classiques parmi les classiques, les « Pavillons Kamikazes », « La cour des grands », « Western », « Betti » et autres « Ma Las Vegas parano », mais on y dévoile également un inédit, « Où vont nos pas ? », qui laisse forcément augurer du meilleur pour un prochain ouvrage que l’on devra pourtant encore attendre au moins un an ! Ni Noir Désir, ni Matmatah, Merzhin est pourtant un peu des deux à la fois ne serait ce que par le ton qu’il adopte pour envoyer ses chansons à une jeunesse qui savoure ses compos comme elles viennent, comme autant de pamphlets lucides, parfois un peu festifs, souvent corrosifs, mais toujours très largement empreints de réalité et de sentiments justes. Politiquement pas correct, Merzhin nous rappelle qu’il est un groupe « Nu et noir de pieds », nous transporte en volutes vers « La rue Calumet » et nous plonge en plein mysticisme avec « Torche vivante » avant de conclure avec son tube, « Les nains de jardin », repris en chœur par un public qui a dépassé d’un bon mètre toute velléité de bretonnerie bretonnante et qui ne voit en lui rien d’autre qu’un groupe de rock, certes breton, et qui plus est un des meilleurs de l’hexagone ! Dans les bacs dès le 2 juin et sur la route pendant au moins tout l’été … Ca va forcément chauffer !