Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

MERLOT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 10 juin 2008
 

Chansons d’amour … et de haine
(Boxson – MVS – 2008) 
Durée 45’48 – 12 Titres

http://www.myspace.com/merlotmerlot

Il aurait pu devenir un garçon comme les autres, un de ces gamins du Val de Marne nés à Ivry en 1974 et élevés dans une certaine aisance en plein cœur d’une banlieue rouge, tranquille, pépère … Mais voilà, Manuel dit Merlot aimait écrire des poèmes et s’est fait très rapidement rattraper par la musique, celle de sa génération mais aussi celle de ses parents puisque c’est entre Pierre Perret et NTM, entre Dutronc et Michael Jackson ou encore entre Renaud et Bob Marley que Merlot se laissera pousser les dreadlocks avant de former Baobab à l’adolescence. Quatre albums plus tard, Manu a tout compris de l’art de faire du reggae en Français et montre une sérieuse envie de passer à autre chose, s’essayant au jazz, à la soul et au blues puis se décidant enfin à s’offrir un album solo avec son pote Cedryck Santens, arrangeur et guitariste bidouilleur qui lui donne les moyens d’aller jusqu’au bout des choses … Premier essai transformé, sans le moindre doute !

Il a un humour très personnel, une certaine forme de dérision qui interpelle et la langue bien pendue, c’est indiscutable, alors forcément Merlot va hérisser des cheveux, et à tous les étages de l’échelle sociale en plus … Avec un côté fabuleusement déconneur, l’énergumène nous conte ses états d’âmes et ses élucubrations sur fond de reggae bien évidemment, mais également sur fond de jazz ou de hip hop, se promenant d’Ivry jusqu’à la Nouvelle Orléans en faisant des détours par Montmartre et Kingston pour y poser à l’occasion quelques perles irrésistibles. Avec sa douzaine de « Chansons d’amour … et de haine », Merlot nous embarque dans les subtilités de la langue française et la fait craquer sous la dent avec des brûlots imparables comme « Mon flingue », « Sexe et marijuana », « A louer », « Mademoiselle », « CDI (minimum) » et tant d’autres encore. On ne manquera pas de souligner le clin d’œil appuyé à Bobby Lapointe dont Merlot a tout compris de la façon d’écrire et dont il reprend même un standard, « Ca va ça vient », et on saluera sans la moindre hésitation le courage mais aussi et surtout le talent d’un artiste qui sait avancer à contre courant et marcher hors des traces de ses prédécesseurs pour mieux affirmer son originalité. Il a l’insolence séductrice des artistes qui iront loin et il le prouvera à la France entière dès le 15 juillet prochain … Notez le sur vos agendas, ce serait dommage de le manquer !