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RED ROAD CROSSING pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 04 juin 2008
 

Medicine Man
(Brennus Music – 2008) 
Durée 55’33 – 13Titres

http://www.myspace.com/redroadcrossing

Ils se sont rencontrés autour d’une passion commune pour le hard rock mais c’est vers une discipline moins conventionnelle qu’ils se sont ensemble dirigés, le rock à très forte connotation indienne … Fondateur du groupe High Power, icône incontournable des eighties, Thierry Sorondo est aujourd’hui compositeur pour diverses formations et tient les instruments typiques du rock au sein de Red Road Crossing tandis que Laurent Brun-Lafferrere, formé aux chants traditionnels auprès de deux vétérans du peuple indien Lakota se charge bien évidemment du chant mais aussi des harmonicas et des flûtes. A la fois très vif et très ethnique, « Medicine Man » est un hommage à une minorité en mal de reconnaissance doublé d’un véritable album de rock ! Red Road Crossing, où comment joindre l’utile à l’agréable …

Le versant abrupt puise ses influences dans ce qui se fait de plus traditionnel dans le genre, les Aerosmith et autres AC/DC auxquels le duo n’hésite pas à piquer quelques riffs quand l’occasion se présente, son pendant indien se montrant pour sa part beaucoup plus original, même si les thèmes se veulent quelques peu éculés puisque l’on y retrouve sans grande surprise des titres évoquant les « Medicine Man », « Reservation Land », « Badlands » et autres « Spirit Of The Red Man ». Red Road Crossing fait de son mieux pour mélanger les deux genres et s’en tire généralement avec une certaine fortune, parvenant même au passage à nous emmener en plein southern rock et à nous balancer un très bon blues, « F.B.I. (Full Blood Indians) », mais le groupe souffre malheureusement cruellement d’un manque de production chronique qui fait que l’auditeur finit invariablement par se lasser, surtout quand les meilleures idées peinent à attraper une vitesse de croisière digne de leur qualité. On ne viendra certes pas se plaindre de trouver de l’innovation dans le genre, surtout quand les guitares se montrent tour à tour aussi délicates puis aussi incisives et que la voix fait des entrechats de si belle manière, on espèrera juste qu’un mécène pose un jour une oreille attentive sur « Medicine Man » et que l’envie lui prenne de lui offrir un enregistrement et une production dignes de ce nom ! Après tout, les rites indiens réservent parfois de belles surprises à ceux qui se prêtent au jeu tentant de la magie noire …