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DUKE ROBILLARD pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 02 juin 2008
 

A Swingin’ Session with Duke Robillard
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2008) 
Durée 51’59 – 10 Titres

http://www.dukerobillard.com
http://www.myspace.com/dukerobillard
http://www.bluesweb.com 

Il avoue sans la moindre hésitation que ses musiciens préférés sont ceux qui viennent du jazz et qui aiment le blues et il n’y a pas moins de quatre décennies qu’il considère les orchestres qui l’accompagnent comme un instrument à part entière au même titre que sa guitare, rejoignant dans cette philosophie un autre Duke célèbre, Ellington, dont on disait déjà à l’époque la même chose. Accompagné de musiciens qui partagent sa passion depuis toujours et qui ont déjà eu l’occasion de s’illustrer à ses côtés, Duke Robillard revient une fois encore avec un nouvel album jazzy dans l’âme mais singulièrement teinté de blues sur lequel on remarque la présence de grands noms comme Bruce Katz aux claviers, Doug James, Sax Gordon Beadle et Scott Hamilton aux saxophones ou encore Carl Querfurth au trombone, Dave Ballou et Al Basile aux trompettes, Marty Ballou, John Packer et Jessie Williams aux basses, Mark Teixeira aux drums et Paul Kolesnikow à la guitare acoustique … Dire que ses guitares et sa voix sont bien entourées est quand même un sacré euphémisme !

Deux compositions et huit adaptations, c’est à un dosage qui joue plutôt en faveur de la sécurité musicale que nous convie un artiste qui brille une fois encore plus par son jeu que par son inventivité sur un album qui rassurera et raviva ses fans mais qui ne parviendra pas forcément à booster comme il le devrait ceux qui découvrent tardivement Duke Robillard ! La « Swingin’ Session » à laquelle le public est convié ne manque pas de finesse, loin de là, et c’est en parfaite harmonie avec ses accompagnateurs que le guitariste égrène les notes de ses guitares, les laissant courir sur les nappes d’orgue où même sur le piano tandis que derrière lui, les cuivres s’escriment à faire swinguer le tout de fort belle manière. On revisite Ray Charles et son « Them That Got » et on passe de « The Lonesome Road » à « They Raided The Joint » ou à « Meet Me At No Special Place » sans vraiment le sentir tant l’album se veut bien équilibré, voire même parfois un peu trop bien lissé … Vient ensuite le plaisir de s’attarder un peu plus longuement sur « Red Dog » et « Swinging With Lucy Mae », les deux pièces originales mais également les plus intéressantes d’une rondelle qui rappelle dans son ensemble que le jazz des débuts et le blues sont deux domaines beaucoup moins éloignés que ce que certains amateurs voudraient le laisser entendre … A l’arrivée, « A Swingin’ Session With Duke Robillard » restera dans les mémoires comme un album un peu passe-partout mais techniquement irréprochable qui séduira tout le monde sans véritablement faire avancer les choses. C’est toujours ça de pris …