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KENNY NEAL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 31 mai 2008
 

Let life flow
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2008) 
Durée 50’08 – 11 Titres 

http://www.kennyneal.net
http://www.myspace.com/kennyneal
http://www.bluesweb.com

Multi-instrumentiste mais également chanteur de talent, Kenny Neal ne nous avait plus rien offert à nous mettre dans le creux de l’oreille depuis maintenant trois ans, des années qu’il avait souhaité consacrer à sa propre santé et durant lesquelles il eut la douloureuse expérience de perdre son père, Raful Neal, sa sœur Jackie, son frère Ronnie et son batteur Kennard Johnson en moins de huit mois. Autant dire que pour ce quinquagénaire né en Louisiane qui a fait ses premières armes à l’adolescence auprès de son père puis un peu plus tard comme bassiste de Buddy Guy, la réalité du blues est quelque chose qui ne s’oublie pas facilement ! Régulièrement récompensé par de multiples Awards depuis deux décennies, Kenny Neal chausse guitares, basses et harmonicas et invite d’autres membres du clan Neal, Kenny Jr et Frederick aux claviers ou encore Darnell à la basse, mais aussi Bryan Morris à la batterie, Lucky Peterson aux claviers et enfin toute une section de cuivres qui vient se poser à l’occasion sur ces nouvelles pièces en grande partie originales et nous livre un album qui se veut, contre toute attente, très optimiste …

« Let Life Flow » est un de ces recueils qui vous transportent immédiatement vers les bayous, un ouvrage où le swamp blues et le funk se rejoignent autour d’une même ligne directrice et où leur rencontre donne lieu à de petits moments de pur bonheur, de petites tranches de vie dont on a du mal à se passer une fois qu’on a pris l’habitude d’y goûter. La voix fabuleusement soul vient attraper l’auditeur par le bras et l’entraîne dans un album tout en finesse où l’on retrouve deux compos de Raful Neal, « Starlight Diamond » et « Bleeding Heart », mais où des créations comme « Blues, Leave Me Alone », « Louisiana Stew », « Broken Dreams » ou encore l’émouvant « Fly Away » composé en l’honneur de ses proches disparus et interprété en compagnie de son fils occupent une place prédominante. On signalera pour la fine bouche la présence de Boney Fields à la trompette, Nadège Dumas au sax et Lucky Peterson aux claviers sur le superbe « Bleeding Heart » mais aussi un très bon « It Don’t Make Sense You Can’t Make Peace » emprunté à Willie Dixon qui fait office de point final sur une rondelle où rien ne déborde du cadre et où tout est travaillé dans le sens de l’harmonie et de la pureté ! En glissant l’album dans un ordinateur, les curieux et autres nostalgiques (re-)découvriront deux titres filmés à Buffalo en 2003 où Kenny, Darnell et Frederick Neal étaient accompagnés aux drums par feu Kennard Johnson. Un bien bel hommage rendu par un artiste virtuose qui regarde désormais fixement vers l’avenir …