dimanche, 25 mai 2008
White nights
(Autoproduction – 2008)
Durée 45’20 – 10 Titres
http://www.natural-blues.com
http://www.myspace.com/naturalbluescom
 Ils sont les animateurs réguliers des nuits blues parisiennes et le public n’a jamais eu à s’en plaindre, bien au contraire, puisqu’ils affichent un style résolument blues en lui apportant de belles touches de funk et de soul pour qu’il devienne irrésistible … Une petite phase de lassitude aura conduit à une mise en sommeil de Natural Blues en 2004 après quand même huit années de bons et loyaux services et c’est un an plus tard que sous l’impulsion donnée par son batteur Abraham Cohen et son bassiste et chanteur Fred Baker le groupe reprendra le chemin de la scène avec aujourd’hui dans son sillage ce que la place compte de mieux en terme de musiciens, Philippe Devin aux guitares, Fabien Saussaye aux claviers, Jérôme Cornelis au saxophone et Olivier Bridot à la trompette. Ouverte à toutes les expériences, cette formation lauréate du Prix Electrique lors de l’édition 2006 du Tremplin Blues-sur-Seine invite régulièrement ses amis à la rejoindre et ce n’est jamais une surprise de retrouver en live à ses côtés les Charles Pasi, K-Led Bâ’Sam, Boney Fields ou encore Yoshito Kiyono. A l’heure de sortir son premier album, Natural Blues met les petits plats dans les grands et le charge de dix pièces originales …
Ils ont le groove dans la peau et le blues électrique des B.B. King, Albert Collins et autres Buddy Guy les a tellement bercés qu’il en reste forcément quelque chose sur une rondelle partagée entre longs instrumentaux qui swinguent et blues songs bien foutues. La basse et la batterie fusionnent dès les premières notes et c’est parti pour du grand Natural Blues, le groupe ayant eu largement le temps de se mettre en place au fil des années pour arriver à nous envoyer des compos techniquement irréprochables. On se laisse prendre au jeu de guitare délicat de Philippe Devin et si les claviers le rattrapent régulièrement, ce n’est que pour mieux l’aider à prendre une dimension à la hauteur de son talent au gré de titres qu’il saupoudre d’une certaine touche de classe. Toujours fort à propos, les cuivres savent trouver une place ni trop présente ni trop discrète et émaillent les morceaux de petites pointes très sensuelles, les arrangements les mettant au mieux en valeur à chaque fois. On s’usera les semelles, mais c’est pour la bonne cause, en tapant du pied sur les « Snake Behind The Rocks », « The Fox », « Aby Blues », « Smokin’ Horn » et autres « You Choose Me » avant de plonger la tête la première dans un final où l’on remarque Yoshito à l’harmonica et Smokey Jo à la guitare sur fond de « Loosin’ Dog Blues » avec cris de bête et tout ce qu’il faut pour bien aller avec … Retranscrire la magie de Natural Blues sur album n’était pas chose évidente mais « White Nights » est parvenu à assembler parfaitement chacune des pièces du puzzle ! Heureux auditeurs que nous sommes …
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NATURAL BLUES 
