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ANGE à LA LOCOMOTIVE (75) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 19 mai 2008
 

ANGE
LA LOCOMOTIVE – PARIS (75)
Le 18 mai 2008

http://www.angemusic.com 
http://www.updlm.com 
http://www.xang.free.fr
http://www.myspace.com/xangband

Six mois seulement après son dernier concert donné à l’Olympia pour la sortie de son album « Souffleurs de Vers », Ange est de retour ce soir dans la capitale dans un autre lieu incontournable, La Locomotive ! Si l’association Prog la Vie qui organise le spectacle craint un peu eut égard au peu de préventes enregistrées, c’est un public plutôt nombreux qui se presse devant le 90 Boulevard de Clichy pour venir acclamer une fois encore le mythe Décamps et les fabuleux angelots qui l’accompagnent …

A l’heure de l’apéritif, ce sont les Nordistes de Xang qui prennent position sur la très haute scène de l’établissement pour nous servir trois quarts d’heures de leur rock instrumental partagé entre metal et prog. Douze années de travail en commun et deux albums ont permis à Matthieu Hooge (basse), Antoine Duhem (guitare), Vincent Hooge (claviers) et Manu Delestre (batterie) de trouver une parfaite osmose et c’est en revisitant copieusement leur dernier opus, « The Last of the Lasts », que les quatre jeunes gens vont venir surprendre le public en lui proposant un cocktail bien chargé dans lequel les gros riffs et les passages plus symphoniques se rejoignent grâce à de multiples breaks toujours très inspirés … La mise en bouche idéale !

Le changement de plateau tire un peu en longueur et c’est pour le début du journal télévisé qu’Ange entre en scène, non sans nous avoir gratifié d’une intro un peu longuette mais plutôt bien accueillie par une salle qui chauffe petit à petit ! C’est sur « Tous les Boomerangs du Monde » que les Vosgiens entament leur set et c’est une fois de plus dans le train du temps que Christian Décamps nous fait monter du côté de « La Gare de Troyes » pour nous entraîner dans ses délires qui passent d’une ère à l’autre sur la quarantaine d’années de carrière d’un groupe dont on ne se lasse pas. Cabot, le patriarche enveloppé dans sa combinaison de mécanicien de l’espace emmène de manière très théâtrale une formation dans laquelle la très sexy Caroline Crozat occupe une place toute particulière et où la section rythmique de Thierry Sidhoum et Bruno Cazzulini prend toute son ampleur en pilotant les deux leaders mélodiques, Tristan aux claviers et l’inénarrable cavalier du désert Hassan Hajdi aux guitares !

On se prend au jeu et on assiste aux facéties d’Ange avec un réel bonheur, Caroline dansant avec la mort où lisant quelques pages du Canard Enchainé, distribuant la bonne parole à coups de lance-pierres ou chantant et jouant du tambourin pendant qu’à ses côtés, le père, le fils et la sainte trinité continuent de nous régaler de leurs hymnes … « Dieu est un escroc », « Aurélia », « Coupée en deux », les titres défilent et Tristan prend son solo, Christian revenant tel un funambule sur la corde des mots et nous démontrant une fois encore qu’il a de « Beaux restes » tandis que Thierry vient aguicher un Hassan très en doigts ce soir ! Ange s’amuse sur scène et il le fait comprendre en laissant courir ses morceaux jusqu’à ce qu’ils n’aient plus de souffle que pour les vers … Magistral, Christian repousse encore et encore les limites du set et c’est sur « Ode à Emile » que le public prend son heure de gloire en accompagnant le divin Décamps jusqu’au firmament où il lui torchera bien évidemment le cul …

On repart en costume pour accueillir « Les Noces » et Ange y va de toutes ses excentricités, grimant Caroline en mariée d’opérette et son promis en girouette toute endimanchée … Hassan lâche ses soli et Thierry vient une fois encore lui tirer la bourre pendant que côté chanteurs, on n’en finit plus de s’amuser ! La Loco laisse partir la vapeur et c’est au grand galop que l’on en terminera par un traditionnel mais ô combien délicieux « Quasimodo » pendant lequel Tristan quittera définitivement ses ivoires pour venir haranguer la foule. Instants magiques d’un groupe de légende qui ne se prend pas au sérieux mais qui donne et donne encore plus à chaque fois qu’il est sur une scène …

Près de deux heures de concert et un salut appuyé, un Ange passe … ou plus exactement un Ange est passé ! La Loco se vide lentement tandis qu’au sous-sol la discothèque tourne à plein volume. Dehors, la nuit n’est pas encore totalement tombée, il est 22 heures, les nuits parisiennes s’éveillent et les cabarets de Pigalle commencent à battre le rappel … Pour les Imbibés, il est temps de faire le tri dans les nouveaux souvenirs et de se mettre à chercher la date du prochain passage de l’Ange. Rares sont les groupes qui peuvent se vanter d’avoir établi une telle relation avec leur public … A toujours sur le rêve !

Fred Delforge – mai 2008