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MUKTA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 26 mai 2008
 

Invisible worlds
(Bassofone – Anticraft – 2008)
Durée 55’08 – 10 Titres
 
http://www.mukta-online.com
http://www.myspace.com/muktaspace

Pour son cinquième album en près de quinze années d’existence, cette formation nantaise née dans l’esprit torturé de son contrebassiste Simon Mary persiste et signe dans la voie d’un nu-jazz croustillant à souhait et se presse autour de ses membres historiques comme Geoffroy Tamisier (trompette) et Jean Chevalier (batterie et clarinette basse) mais aussi d’autres venus se greffer au projet au fil des ans comme Olivier Congar aux percussions, Pascal Vandenbulcke à la flûte ou encore Michel Guay au sitar et au chant. Pour Mukta, le métissage des sons est une véritable raison d’être et c’est en brassant vigoureusement world, soul, jazz et electro avec en prime beaucoup de feeling et de groove que le sextet nous présente son jeune rejeton qui pose un pied au beau milieu de l’Occident et l’autre en plein Orient. Bouffée d’oxygène garantie tout au long d’un voyage imaginaire dans des mondes invisibles …

Très empreint de culture indienne, Mukta tire les enseignements des divers apprentissages prodigués par les musiciens du cru mais n’en oublie pas des racines plus américaine et en particulier celles issues d’un jazz dans lequel le groupe excelle, quand bien même les puristes lui reprocheraient de mettre trop de modernisme au milieu des recettes ancestrales qu’il reprend à leur compte. Au menu de ces « Invisible Worlds », on retrouve un mélange de Miles Davis et de Ravi Shankar posé sur des nappes electro toujours très adroites et arrangé de main de maître par un groupe très décidé quand il est question de la direction définitive qu’il souhaite prendre. Enivrants, voire même envoûtants, les « Velvet Lotus », « Crystal Vision », « Infinite Spiral » et autres « One For Turiya » apportent leur lot de tablas et autres percussions mais aussi de sitar et de cuivres pour que l’ensemble gagne encore plus en consistance et qu’il devienne très vite musicalement indispensable. On saluera le justesse de ton de ces dix pièces majoritairement instrumentales qui flirtent plus que de raison avec un registre ethno-world franchement bien pesé et qui en tirent une grande partie de leur charme, le reste venant d’une sensation d’aboutissement qui se dégage naturellement d’un album très spontané et très travaillé en même temps. A découvrir d’urgence !