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LEE SCRATCH PERRY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 20 mai 2008
 

Collectorama
(Jackslams – Discograph – 2008)
Durée 64’07 – 20 Titres

http://www.leeperry.com  
http://www.myspace.com/leescratchperry

C’est un des artistes les plus hauts en couleurs que la Jamaïque ait offert à la scène internationale et si Lee Scratch Perry est désormais citoyen helvétique, c’est à Kingston qu’il commença à œuvrer dans la musique dès le début des années 50. En perpétuel bouleversement politique et économique, le pays lui donna moult sources d’inspiration et c’est en se faisant chanteur, danseur, compositeur ou ingénieur du son que ce phénomène hors des temps et des modes révolutionnera le reggae mais aussi le ska et le dub, leur insufflant des techniques et des sons nouveaux pour leur permettre de se renouveler. Jackslams nous propose aujourd’hui de retrouver une vingtaine de titres emblématiques de Lee Scratch Perry, des pièces quasi-inédites ou introuvables à ce jour qui justifient à elles seules le nom de « Collectorama » donné à cet ouvrage fort bien documenté …

Revisitant une période allant de 1966 à 1979, ce florilège nous livre des expérimentations studio faites par un artisan des notes qui a toujours eu à l’esprit une volonté d’ouverture et d’évolution. C’est donc dans un perpétuel mouvement que l’on croise ses propres essais, souvent très engagés, en solo ou aux côtés de ses Upsetters, mais aussi d’autres gravés dans la cire par Bob Marley & The Wailers (« Soul Almighty », « Keep On Movin’ »), Max Romeo (« Norman »), Bunny & Ricky (« Bushweed Cornstrash »), Danny Hensworth (« Mr. Monny Man Dub »), The Silverstones (« How Deep Is Your Love ») … Faisant indiscutablement partie des fondations du reggae moderne, les compositions de Lee Scratch Perry mais aussi ses travaux de producteur n’ont pas pris une seule ride après tant d’années et si le son craque un peu comme au bon vieux temps du vinyle, c’est histoire de rappeler que les morceaux proposés dans ce « Collectorama » sont trentenaires voire quarantenaires. Une touche de calypso, une autre de rocksteady et beaucoup de reggae pour lier le tout, il n’en faut pas plus pour que cet ouvrage rare devienne très rapidement indispensable !